Collecte des numéros de cartes Lépi au Bénin : Gustave Assah dénonce des « faits répréhensibles »

L’organisation de la société civile Task Force Citoyenne de la Cedeao a organisé un point de presse hier dimanche 03 février à Abomey Calavi. Elle a dénoncé les actes peu recommandables de certains acteurs politiques qui sillonnent les villes, les villages et hameaux du pays pour collecter les numéros de cartes Lépi des citoyens  électeurs.

Une pratique intolérable

« Le prétexte avancé est l’établissement de carte de membre ou d’adhésion à certains regroupements politiques. Sur le terrain où des équipes de la Task Force citoyenne ont été dépêchées, elles ont pu recueillir des témoignages qui confirment ces faits répréhensibles au regard du code électoral de notre pays » affirme Gustave Assah, le président de cette organisation. Il pense que cette pratique ne peut être tolérée dans un contexte de suspicion généralisée où des populations ont déjà violenté certains de nos compatriotes qui auraient été pris en flagrant délit de tentative d’achat de cartes d’électeurs.

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Le duplicata de la carte d’électeur délivré à 1000 Fcfa

Le président de la Task Force Citoyenne appelle les auteurs de ces actes à une prise de conscience.Il rappelle que les vendeurs desdites cartes sont autant passibles de peines privatives de libertés et d’amendes que les acheteurs. L’organisation présidée par Gustave Assah a également opiné sur le communiqué du Cos-lépi qui fixe à 1000 Fcfa les frais de délivrance des duplicata des cartes d’électeurs. Dans un communiqué rendu public hier dimanche au cours de son point de presse, la Task Force citoyenne constate que malgré ces plaidoyers en direction du Cos-Lépi pour une distribution gratuite du duplicata, l’organe a préféré délivrer le document contre une somme de 1000 Fcfa.

« Combien de béninois sont en mesure de s’acquitter de ladite somme? »

Pour le président de l’organisation  « cette démarche bien que légale, n’est pas de nature à favoriser une large participation de nos citoyens au scrutin législatif du 28 avril prochain, parce que ne comprenant pas l’intérêt pour eux, à débourser une telle somme à ce propos…Combien de Béninois bénéficiaires sont-ils réellement en mesure de s’acquitter de ladite somme ? Combien de Béninois du « Bénin profond »seront-ils en mesure d’avoir accès au service du Trésor public pour cette même cause ? » s’interroge l’ancien président de Social Watch.

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