L’ancien président de l’assemblée Nationale ivoirienne, Soro Guillaume depuis sa démission, n’a eu de cesse de clamer haut et fort être soulagé de s’être départi du titre de Chef du corps législatif ivoirien. Un carcan politique qui l’empêchait, soutient-il d’être libre. Mais maintenant que Soro est ’’libre’’, l’enfant de Ferkessédougou, lui, si discret voire presque effacé, ose critiquer à visage découvert la politique de son mentor d’autrefois.
Quand Soro montre des dents et donne de la voix
Le député Soro Guillaume, il y a quelque jours alors qu’il faisait un retour aux sources dans son village natal, là-bas à Ferké, disait à qui voulait l’entendre son soulagement de pouvoir enfin dire et faire ce qui lui plaisait. Et depuis l’adoubement des gens de chez lui, l’homme disait avoir reçu un accueil comme jamais auparavant, le député Soro donne de la voix et porte des jugements de valeurs sur la gestion de son pays.
D’ailleurs Soro guillaume dans ce langage familier, celui du peuple, qui est le sien depuis sa démission ; Soro à un média ivoirien déclarait ne plus vouloir « travailler pour quelqu’un » parce ce qu’il était lui-même « quelqu’un ». Et que de ce fait, il n’était pas homme à se laisser intimider ; « On a vu Félix Houphouët-Boigny, on n’était pas d’accord, et on n’est pas mort. Pourquoi c’est maintenant qu’on va mourir ? On ne peut pas venir nous effrayer ! »
Une séparation consommée
Soro se démarque donc de Alassane Ouattara et met ainsi fin à des années de mentorat. Une démarcation pendante d’ailleurs depuis son refus de participer au congrès du RDPH (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix), parti unique de la mouvance présidentielle. « Je suis plutôt de gauche et je n’ai jamais été Houphouëtiste. Je ne suis pas de leur parti, le RHDP. Ce samedi, je n’avais donc rien à y faire » avait expliqué le député encore PAN (Président de l’assemblée Nationale) à une agence de presse internationale.
Mieux, l’ancien chef de la rébellion pendant les années sombres de la Côte d’ivoire aurait selon la presse nationale annoncé le 15 février dernier, la création d’un « Comité politique » ; qui selon lui serait plus « un outil censé mener des réflexions sur les grandes questions d’intérêt national », qu’un parti national. Des réflexions qui semblent être entrain d’aboutir car, à un média national, Soro Guillaume déclarait ; « il faut que les Ivoiriens sachent se déterminer(…) En Côte d’Ivoire, il y a eu beaucoup de présidents ;(…) Pour moi c’est fini. Mais pour les autres là, ça va finir aussi ». Et d’ajouter en une dernière pique ; « Allons, doucement, faisons doucement !, On ne dirige pas un pays dans l’arrogance ».
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