Boniface Twagirimana a disparu. Les autorités pénitencières rwandaises annonçaient en octobre 2018, l’évasion du Vice-président du FDU, parti d’opposition, en compagnie d’un codétenu condamné lui à vie. Les deux détenus selon le communiqué auraient « sauté par-dessus les murs de la prison » sans pour autant préciser comment ils auraient pu le faire. Ce que l’administration elle-même ignorerait c’est le modus operandi de l’évasion affirmant qu’ « il y avait des signes qu’ils aient sauté par la clôture ».
Une évasion suspecte
Cependant, depuis cette incroyable évasion, l’opposant se serait littéralement évaporé dans la nature; les proches et parents n’ayant reçu aucunes nouvelles. Au lendemain de l’évasion, les instances dirigeantes du parti aurait selon la presse internationale émis des réserves quant à l’évasion de leur camarade de lutte. D’autant que la prison de Mpanga était une prison de haute sécurité et Boniface Twagirimana, y avait été transféré depuis seulement cinq jours.
En octobre le FDU dans un communiqué de presse, enjoignait « le gouvernement rwandais à informer la famille, le parti FDU-Inkingi et la prison générale des circonstances de la disparition de Twagirimana. M. Twagirimana était sous la garde de l’État qui est responsable de sa sécurité ».
La secrétaire de la francophonie interpellée
Vendredi, 90 jours après son ‘’évasion’’, Twagirimana restait introuvable. Les recherches officielles de l’Administration Kagame, n’avaient donné aucun résultats et l’opposant demeurait porté disparu. Une situation inacceptable pour la famille du détenu, tant naturelle que politique. Dans une entrevue avec un média internationale, la présidente du FDU, Victoire Ingabiré, lançait un appel à la communauté international et notamment à Louise Mushikiwabo sa compatriote, secrétaire général de la Francophonie pour qu’elle intervienne auprès des autorités rwandaises afin d’avoir des nouvelles.
« Nous nous inquiétons parce que, depuis sa disparition, son épouse a déposé une lettre auprès du bureau des investigations, et moi-même j’ai parlé directement avec les autorités du bureau d’investigations, sans succès ». Un appel que réitérait ce jour le commissaire à l’information du Parti depuis Rouen en France ; « Nous appelons le gouvernement à produire des preuves de vie du vice-président de notre parti, ou à publier les résultats de son enquête, le cas échéant. »
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