Une agression qui passe mal. En effet, c’est du côté du département d’études en histoire-géographie de l’Université de Rennes 2 qu’un groupe d’étudiants en Master enseignement a été témoin d’une agression raciste de la part d’un professeur envers un élève d’origine ivoirienne. Une attaque impardonnable pour eux.
Dans les faits, depuis quelques semaines, les universités françaises se sont remobilisées afin de protester contre la hausse des frais d’inscription pour les étudiants internationaux. Une manifestation soutenue par la présidence de l’université, mais visiblement pas par ce professeur, également directeur du département d’histoire de l’université. Ainsi, alors qu’il donnait son cours, ce dernier s’est fait interrompre par un groupe d’élèves afin qu’une petite intervention au sujet de la hausse de ces frais soit tenue. Une situation habituelle, selon certains. « Habituellement, les interventions en amphi durent 10 minutes et se passent toujours bien. » raconte une personne aux premières loges.
Une attaque qui choc les étudiants
Cependant, ce jour-là, rien ne se passera comme prévu. L’intervenant, un étudiant ivoirien, attendra quelques minutes sur le côté le temps que son professeur termine de parler. Se rapprochant afin de prendre la parole, il sera renvoyé dans les cordes par l’enseignant qui le prendra par le col afin de le jeter dehors, le tout, en l’insultant de « connard ». « Le prof l’imitait avec un accent africain » confirme d’ailleurs une seconde source. La situation vire alors à la violente bousculade et l’étudiant ivoirien, en situation de handicap doit s’agripper à son professeur afin de ne pas se retrouver par terre. Un groupe d’élèves interviendra alors afin de les séparer et permettre au jeune de déployer son discours.
Des étudiants remontés qui demandent des sanctions exemplaires
« Le professeur le coupait à chaque fois en lui demandant s’il avait sa carte d’étudiant ou en l’imitant avec un accent africain » confirmera alors une autre personne, qui n’en revient toujours pas. Au moment de partir, le professeur le rattrapera une nouvelle fois et collera sa tête à la sienne avant d’être, une nouvelle fois, ceinturé par des élèves. À la fin du cours, l’enseignant s’en prendra ensuite à tout son amphi, qu’il accusera de ne pas l’avoir assez soutenu dans sa démarche.
Le mal étant fait, très vite la nouvelle se répand dans l’université. Organisations étudiantes et politiques feront bloc et sortiront un communiqué commun dénonçant cette attitude. De son côté, la présidence a confirmé l’incident et a assuré que des sanctions seront rapidement annoncées. Des sanctions que certains espèrent exemplaires, « s’il revient nous donner un cours à la rentrée, on quittera l’amphi… Et on ne sera pas les seuls. »
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