Juan Guaido : bientôt en prison ou président virtuel selon Nicolas Maduro

Nicolás Maduro continue de mener sa croisade contre Juan Guaido, l’autoproclamé président par intérim du Venezuela soutenu désormais, par pas moins de dix-neuf pays européens. Ainsi, à l’occasion de sa prise de parole du jour, Maduro n’a pas hésité à se montrer menaçant, expliquant que deux choix seulement se présentaient à son opposant.

Maduro ironise sur le sort de Guaido

Selon lui, Guaido pourrait bien terminer en prison, sur décision de la Cour suprême de son pays, à moins qu’il ne continue de remplir ses fonctions « de façon virtuelle », et ce, jusqu’à 2025, date à laquelle le mandat de Maduro est censé prendre fin. La réponse elle, sera connue à partir du 23 février, date à laquelle le cap des 30 jours de « présidence » sera passé. Une date avancée par Maduro qui a tenu à rappeler que ce délai était prévu par la Constitution pour un mandat par intérim.

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Toutefois, le secrétaire général de l’Organisation des Etats d’Amérique (OEA) Luis Almagro, a tenu à mettre les choses au point. En effet, selon lui, ce délai de 30 jours est prévu pour que de nouvelles élections soient mises en place. Juan Guaido pourrait alors occuper ses fonctions de chef d’État par intérim jusqu’à l’élection officielle d’un nouveau président. Un nouveau bras de fer pourrait d’ailleurs découdre de l’interprétation de cette loi et pousser les deux hommes à s’invectiver à nouveau, l’un réclamant le départ de l’autre et inversement.

Le Venezuela, sous tensions depuis le 22 janvier

Pour rappel, Juan Guaido s’est fait renvoyer du poste de président de l’Assemblée nationale vénézuélienne le 22 janvier dernier, sur ordre de la Cour suprême. Le lendemain, ce dernier s’est toutefois autoproclamé président par intérim du Venezuela, face à une immense foule, au milieu de Caracas. Très vite, il recevra le soutien de Washington, qui souhaite plus que tout le départ de Maduro. Lundi, ce sont 19 pays européens qui ont également fait de même, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne et la France.

De son côté, la Russie continue de défendre Maduro, elle qui dispose de nombreux intérêts économiques à ce que ce dernier reste au pouvoir. La Chine, la Turquie et Cuba semblent également souhaiter le voir rester au pouvoir tandis que l’Italie a décidé de bloquer la déclaration européenne via laquelle Bruxelles reconnaissait Guaido comme le seul président viable du Venezuela. Une manière pour Rome d’assurer Maduro de son soutien.

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