La situation au Nigeria devient de plus en plus inquiétante, à quelques jours du vote crucial pour la présidentielle. Après l’escalade verbale entre les deux principaux favoris à l’élection présidentielle, Muhammadu Buhari et Atiku Abubakar et après l’incendie qui a ravagé le matériel électoral à d’Awka,voilà maintenant que Boko Haram apporte son lot d’angoisses et de craintes.
Le 16 février, c’est tout l’échiquier politique du Nigeria qui sera remodelé. En effet, à la faveur des élections générales (présidentielles, législatives et élections sénatoriales), le peuple nigérian va choisir ses futurs représentants dans les plus hautes sphères du pouvoir.
Des Victimes et des enlèvements
En lice pour les sénatoriales et alors qu’il se rendait à un meeting à Gamboru et Ngala, deux villes frontalières du Cameroun, le convoi du gouverneur de l’Etat de Borno, Kashim Ibrahim Shettima a été la cible d’une attaque perpétrée par la secte islamique, Boko Haram. A la suite de l’attaque, on dénombre plusieurs victimes dont deux soldats.
Un milicien qui combat aux côtés de l’armée Nigériane a livré sous couvert de l’anonymat le témoignage suivant: » Nous avons été la cible d’une lourde attaque menée par Boko Haram, aux alentours de 7h30 du matin. Le gouverneur était déjà passé, quand ils ont tiré sur les voitures en queue de convoi. Un nombre incertain de militants du parti au pouvoir ont également été kidnappés. » A quelques jours du scrutin présidentiel cela n’augure rien de bon pour le géant de l’Afique de l’Ouest.
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