Le procès ICC Services pourrait prendre fin ce mercredi 06 février. C’est ce qu’a annoncé la radio nationale cet après midi. Ce matin, les avocats des victimes de la structure illégale de collecte et de placement d’argent ont réclamé à l’Etat et aux accusés une somme de 115 milliards de FCFA pour dédommager leurs clients. Les conseils de l’Etat béninois se sont opposés à cette demande.
La faute du troupeau est celle du berger
Pour Me Olga Anassidé, engager la responsabilité de l’Etat dans cette affaire revient à causer du tort aux honnêtes citoyens qui n’ont pas répondu aux sirènes de l’escroquerie. Ces citoyens qui ne sont pas tombés dans le piège du miroir aux alouettes. On ne saurait donc leur demander de payer des réparations aux autres qui ont fait preuve de cupidité en allant contracter avec ICC Services. Les avocats de la défense ne se sont pas laissés convaincre par les arguments de Me Anassidé. Me Gustave Kassa estime que la faute du troupeau est celle du berger.
Les victimes ont souffert d’un cumul d’infractions
Pour son collègue Alain Orunla, le bourreau tue deux fois. La deuxième fois c’est par l’oubli. Ici poursuit-il, le mépris s’est substitué à l’oubli. Les victimes ont souffert d’un cumul d’infractions que l’Etat a entretenu pas laxisme, conclut-il. Il faut dire que le procureur spécial a pris la parole entre temps pour annoncer des réquisitions complémentaires. Il demande à la Cour de ramener l’amende des accusés à 12 millions chacun. Gilbert Togbonon a également annoncé l’extension de l’action publique à Boni Yayi, Pascal Iréné Koupaki, Issifou Kogui Ndouro, Armand Zinzindohoué et Grégoire Akofodji à cause des fonctions qu’ils occupaient au moment des faits.
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