Vendredi dernier, Washington annonçait avoir pris la décision de sanctionner pas moins de cinq responsables de l’élection présidentielle ayant récemment eu lieu en RDC, dont le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Corneille Nangaa, ainsi que son vice-président, Norbert Basengezi.
Une annonce surprise, qui a provoqué la colère de ladite Céni. En effet, celle-ci a décidé de balayer d’un revers de la main ce qu’elle considère comme de simples allégations. Aujourd’hui, les cinq personnes accusées de corruption et de violations des droits de l’homme, d’abus et d’atteinte à la démocratie n’ont plus le droit de se rendre aux États-Unis, sous peine d’être arrêté puis exclu. Une décision qui ne semble faire ni chaud ni froid à Aubin Minaku, secrétaire général de l’ex-majorité présidentielle et ancien président de l’Assemblée nationale, lui aussi sur le banc des accusés.
Les accusés tentent de se défendre
Interrogé à ce sujet, ce dernier n’a ainsi pas fait de mystère, assurant que les États-Unis n’avaient pas à se mêler des affaires courantes de la RDC, un pays qu’il rappelle être « souverain ». À titre personnel, ce dernier a assuré avoir servi son pays avec confiance. Une situation qui reste toutefois difficile à gérer pour ces cinq personnes qui de fait, se retrouvent avec une certaine pression à devoir gérer, pression accentuée par le fait que de nombreux politiques et lecteurs se posent désormais des questions sur le récent scrutin.
Le camp Fayulu tacle la régularité des élections
Du côté du camp de Lamuka, qui a soutenu Fayulu, on estime même que la légitimité même du pouvoir est désormais remise en cause. « Qui dit fraude, dis que le processus a été irrégulier », assure l’ancien Premier ministre, Adolphe Muzito. Un problème de transparence et de légitimité, pointé du doigt à plusieurs reprises par le camp Fayulu, dont le chef est attendu en ce dimanche à Matadi, afin de tenir un meeting. Nul doute que le sujet sera abordé.
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