C’est à l’occasion de son discours annuel sur l’État de l’Union au Congrès que le président américain Donald Trump a fait cette révélation. En effet, ce dernier souhaite mettre fin à l’épidémie du sida aux États-Unis, d’ici à la fin des dix prochaines années. Une annonce accueillie avec beaucoup d’enthousiasme du côté des Républicains, comme du côté des Démocrates.
Éradiquer le sida en 10 ans ? Un plan ambitieux mais réalisable
Visiblement soucieux d’éradiquer la maladie, ce dernier a ainsi demandé aux représentants de tous bords politiques d’accorder le budget nécessaire à la mise en place d’une telle stratégie. « Ensemble, nous vaincrons le sida en Amérique et au-delà » a-t-il insisté. Interrogé à ce sujet, le secrétaire à la santé, Alex Azar, a confirmé que le gouvernement souhaite mettre en place un réel plan d’action, dont les objectifs seraient de diminuer le taux de contamination aux États-Unis de 75% d’ici à 5 ans, et de 90% d’ici à 2030. Une proposition qui rappelle celle de George W. Bush, lancée en 2003. À l’époque, ce dernier annonçait l’arrivée du programme « Pepfar contre le sida dans le monde », opération aujourd’hui encore considérée comme étant l’une des plus utiles à jamais avoir été menée.
De leur côté, les organisations de lutte contre la maladie voient d’un bon œil l’arrivée d’un tel plan, qu’elles jugent par ailleurs tout à fait réalisable, bien qu’ambitieux. « Contrôler le VIH en une décennie est une tâche titanesque, mais nous applaudissons la volonté affichée », a d’ailleurs confirmé Michael Weinstien, le président de la AIDS Healthcare Foundation, puissante organisation œuvrant contre la maladie. Selon lui, cette initiative pourrait d’ailleurs s’inscrire dans l’histoire si les résultats venaient à suivre.
Le gouvernement sait comment s’y prendre
Dans les faits, la marche à suivre est d’ores et déjà connue. La prévention, notamment au niveau des communautés les plus concernées doit être dopée. Homosexuels, minorités ethniques et consommateurs de drogue sont notamment les principaux visés. Enfin, des efforts doivent être déployés dans le sud du pays. Des Washington à Porto Rico, 48 comtés seulement comptent pour la moitié des 38.000 malades. Cependant, les chiffres pourraient être bien plus importants. Selon une récente étude, 165.000 personnes ignorent avoir été contaminées.
Un nouveau point d’approche pour le gouvernement qui, en plus de faire de la prévention (via la publicité du préservatif, notamment), va devoir travailler au dépistage. Enfin, l’accès aux médicaments, dans un pays ou le système d’assurance-maladie est un no man’s land, ressemble au plus gros défi de l’exécutif. Aujourd’hui une seule personne sur deux maîtrise son virus. L’objectif affiché ? 90%.
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