Tariq Ramadan : il passe finalement à l’offensive contre ses trois accusatrices

Accusé, acculé durant de nombreux mois, l’islamologue Tariq Ramadan a décidé de passer à l’offensive. En effet, ce dernier vient de déposer une série de trois plaintes, pour « dénonciation calomnieuse » et « dénonciation d’une infraction imaginaire » notamment. Henda Ayari, Mounia Rabbouj et Christelle (dont le nom a été modifié) sont toutes visées par cette demande.

Cette idée de passer à l’offensive a en fait été motivée par le fait que le témoignage de l’une des plaignantes ait été mis à mal par une expertise portant sur le récit des événements selon Christelle. Assurant avoir été violée, humiliée puis séquestrée par l’islamologue à l’occasion d’une soirée un peu spéciale au cours de laquelle ce dernier tiendra une conférence, celle-ci se retrouve aujourd’hui sous le feu des projecteurs. En effet, la défense Ramadan a dénoncé le fait que cette histoire soit infondée.

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Une expertise photo et un SMS pousse la défense à réagir

Selon son explication, elle aurait ainsi été forcée de rester à l’intérieur de sa chambre d’hôtel de Lyon le temps que Ramadan fasse son discours. Or, une photo du public a été retrouvée, photo sur laquelle Christelle aurait été reconnue par les avocats de Ramadan. Une expertise ordonnée par le juge d’instruction viendra confirmer ces soupçons, l’indice de confiance de cette étude étant considéré comme « modéré à fort ». Une révélation balayée d’un revers de la main par la jeune femme qui continue de nier le fait d’avoir participé à cette réunion.

Un SMS retrouvé a également mis la puce à l’oreille des conseils de l’islamologue. Dans son message, Christelle assure ainsi « Si je n’avais pas aimé, je serais partie ». Une manière pour elle de confirmer avoir apprécié le moment passé en compagnie du théologien. Un message que ce dernier assure d’ailleurs avoir reçu au lendemain des supposés faits, une preuve qui vient fragiliser là encore un peu plus l’accusatrice.

Les deux autres versions, elles aussi critiquées

La situation est quelque peu la même en ce qui concerne le témoignage d’Henda Ayari qui, accuse Ramadan de l’avoir violé dans un hôtel de Paris, en 2012. Au lendemain des faits supposés, cette dernière aurait envoyé un mail à l’islamologue, au cours duquel elle assure avoir beaucoup aimé leur expérience. « Tu sais que j’ai beaucoup aimé… J’espère que tu as gardé un bon souvenir de moi comme moi de toi, même si c’était court ». Des éléments qui ont ainsi poussé la défense à réagir et contre-attaquer, d’autant plus que de son côté, Mounia Rabbouj parle désormais de « relation consentie, mais pas voulue ». Celle-ci aurait d’ailleurs assuré à un proche avoir « menti » en ce qui concerne son accusation de viol.

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Une affaire qui date de 18 mois, au cours de laquelle de nombreux rebondissements auront été enregistrés. Le 14 mars prochain, la justice se penchera d’ailleurs sur les deux demandes de « démise en examen », déposé par les avocats de Ramadan. Rien ne dit toutefois qu’elle lui donnera raison, cependant, il semblerait que la pression s’accentue désormais du côté des plaignantes.

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