Venezuela : Trump et Poutine vont une fois encore s’opposer à l’ONU

La question vénézuélienne continue d’agiter la communauté internationale. Jeudi, un vote devrait d’ailleurs avoir lieu à l’occasion de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, sur demande américaine. En effet, un projet de résolution appelant à l’organisation rapide d’élections présidentielles « libres, juste et crédibles ».

Ce projet de résolution vise également à demander l’accès libre de l’aide humanitaire ainsi que la dénonciation des violences et du recours excessif à l’usage de la force par les forces pro-Maduro. La Russie, véritable soutien à Maduro devrait d’ailleurs faire jouer son droit de veto, au même titre que la Chine, les deux alliés étant opposés aux « ingérences dans les affaires intérieures » du Venezuela. Dans tous les cas, ce texte est une seconde version directement retravaillée à partir de celle proposée au début du mois, toujours par les Américains.

La Russie et la Chine refusent toute ingérence extérieure

Aujourd’hui, l’idée est de proposer une alternative à la toute-puissance de Maduro en insistant sur « l’autorité constitutionnelle » de l’Assemblée nationale dont Juan Guaido est le président. L’objectif est ici de mettre cartes sur table en étudiant les pistes plausibles concernant une sortie de crise rapide, efficace et surtout, pérenne. La communauté internationale devrait d’ailleurs jouer un grand rôle dans ce processus en supervisant le bon déroulement de la période après-Maduro. Une demande jugée excessive par Moscou et Pékin, qui voient ici d’un bien mauvais œil les envies de « contrôle » de certaines capitales.

L’Europe devrait affirmer sa position

Certaines sources indiquent par ailleurs que l’Afrique du Sud devrait, elle aussi, s’opposer à la résolution américaine tandis que la Côte d’Ivoire ainsi que la Guinée équatoriale devrait jouer la carte de l’abstention. Reste maintenant la question de l’Europe, représentée par le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, la Belgique et la Pologne. Ayant d’ores et déjà affirmé son soutien à Juan Guaido et à l’idée d’organiser prochainement des élections libres, ces cinq états pourraient s’unir aux côtés des États-Unis, qui comptent d’ores et déjà le soutien du Brésil et de la Colombie.