Seuls deux partis de la mouvance présidentielle participeront aux législatives 2019 au Bénin selon la liste des candidatures publiée par la Commission électorale nationale autonome (CENA). Le Chef d’Etat a souhaité un consensus pour une participation de l’opposition aussi, mais cela n’est pas le plus important selon le ministre de la justice, Sévérin Quenum.
«L’essentiel est qu’il ait une élection transparente» a répondu le ministre ce matin sur Rfi à la question du journaliste Christophe Boisbouvier de savoir si son invité ne craint que l’image de la démocratie béninoise ne soit entachée avec des législatives sans l’opposition. A en croire le ministre, même si ce serait une première au Bénin, ce qu’il faut considérer n’est pas la présence ou non d’un parti de l’opposition mais la transparence du processus. «Ce qu’il faut regarder, c’est le processus tel qu’il a été mené du début jusqu’à la fin et non pas ces petits ratés qui sont imputables à ceux-là eux-mêmes».
«Incapacité» à participer aux élections
Pour le ministre de la justice, il n’y a «pas exclusion de certains partis» mais plutôt «incapacité» de certains partis «à pouvoir candidater». «Ce dont il est question, c’est un retard ou c’est une lenteur à la limite une incurie» affirme-t-il. Il se demande d’ailleurs, s’il faut absolument que les partis de Boni Yayi, de Sébastien Ajavon ou de Nicéphore Dieudonné Soglo aillent nécessairement auxdites élections pour qu’elles soient crédibles. Leur absence «n’entacherait pas le processus», estime-t-il.
Toutefois, il avoue qu’il partage le constat du président Talon qui trouve que c’est malheureux d’organiser des élections sans aucun parti de l’opposition et que cela n’honore pas le Bénin. Encore que là, le ministre pense que ces partis dont il est question n’ont pas saisi la balle au bond.
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