Affaire Ajavon: la Cour africaine des droits de l’homme condamne le Bénin

L’Etat béninois a été condamné dans l’affaire dite des 18 kg de cocaïne devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) à Arusha, en République-Unie de Tanzanie. Le plaignant est l’homme d’affaires béninois Sébastien Ajavon. Pour mémoire 18 kg de cocaïne pure d’une valeur estimée à plusieurs millions d’euros d’après les autorités, avaient été retrouvés dans un conteneur destiné à une société du richissime homme d’affaires.

Ce dernier avait dénoncé un coup monté et nié toutes implications dans le trafic de stupéfiants. Jugé par une cour ordinaire, il avait été relaxé au bénéfice du doute, avant d’être rejugé et condamné par la CRIET (Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme), une juridiction d’exception créée par le pouvoir en place.

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Condamnation de la CRIET annulée par la CADHP

Condamné à 20 ans de prison, Sébastien Ajavon avait dû s’exiler en France et porté l’affaire devant la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. La cour vient de lui donner raison en considérant que les droits de Sébastien Ajavon avaient été violés par l’Etat béninois pour l’avoir jugé deux fois pour la même affaire violant ainsi le principe selon lequel nul ne peut être puni deux fois pour la même faute. L’indépendance de la justice béninoise est également mise en doute par l’institution après la prise de cette décision. L’Etat béninois est donc contraint de supprimer la condamnation de Sébastien Ajavon et devrait lui payer des dédommagements après une seconde décision qui sera rendue sous peu.

3 réponses

  1. Avatar de Fracasse
    Fracasse

    Il n’y a pas de quoi pavoiser pour le Pablo Escobar béninois et ses mange-grains. C’est un pétard mouillé

  2. Avatar de sonagnon
    sonagnon

    Que ce soit avec ou sans Talon cette décision connaittra une application tôt ou tard. Les dommages et intérêts sont à la charge de Patrice Talon le ministre de la justice le procureur spécial de la CRIET et tous les magistrats impliqués dans la condamnation.
    Il faut qu’on arrête d’instrumentaliser les institutions de la République. Les auteurs en paieront le prix.

  3. Avatar de Miel
    Miel

    Si cela pouvait être réellement appliqué , Je serais très contente. Au Bénin c’est du n’importe quoi Total.

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