Eric Houndété : « La quatrième tentative de révision de la constitution (a échoué) »

Les députés étaient en plénière hier jeudi 28 mars à l’Assemblée nationale. Au cours du débat général, Éric Houndété a accusé le BMP de vouloir forcer la main à la minorité parlementaire pour réviser l’article 80 de la constitution. Il s’est également attaqué aux nouvelles lois électorales votées par le parlement. Voici l’intégralité de sa déclaration.

Je voudrais à l’entame de mon propos remercier et féliciter mon collègue Garba Yaya avec qui nous sommes restés au comité dit paritaire puisque pour nous ce comité comprenait quand même trois membres du BMP et deux membres de l’opposition. Monsieur le président, je voudrais le remercier et le féliciter parce que nous nous sommes entendus pour ne jamais tomber dans le piège de la majorité, dans le piège des partis privés du chef de l’Etat. Nous avons gardé une posture qui nous a fait avaler des couleuvres jusqu’à ce que nous puissions sortir de ce comité. Nous l’avons fait. Nous avons enregistré leurs propositions et c’est aujourd’hui que je comprends mieux pourquoi les choses se sont embrouillées. Souvenez-vous, Monsieur le président que, en regardant les délais que proposaient nos collègues pour enregistrer les partis politiques qui ont fini leurs formalités, 28 jours pour enregistrer un parti politique dont les formalités sont terminées depuis, en tout cas, au plus le 21, 22 février, c’était un piège.

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« Les gens à qui nous avons affaire, sont en permanence dans la tricherie »

Il fallait créer des conditions pour qu’on se sentent obligés de se ligoter dans une révision de la constitution. Le pot aux roses est découvert. Ils ont fini par s’exprimer aujourd’hui pour dire, ce que nous voulons c’est de nous venger de vous. Vous avez refusé la révision de la constitution pour aller aux élections, vous allez boire la révision de la constitution. Non, il n’y aura pas révision opportuniste de la constitution, nous y sommes opposés. C’est clair. Avoir paraphé des documents de travail que vous avez proposé. Reconnaissez-le humblement. Soyez courageux. Personne ne vous en voudra d’avoir souhaité une quatrième tentative de révision de la constitution. Puisque vous en avez fait deux. Comme ça n’a pas marché, on a envoyé maintenant une tentative de référendum, échec. Maintenant quatrième tentative, l’échec est consommé. Retenez cela une fois pour de bon. Les gens à qui nous avons affaire ils sont en permanence dans la tricherie. Le chef de l’Etat, le 6 mars ; heureusement que l’opposition n’était pas à cette réunion, sinon on dirait que ce sont les réflexions de l’opposition qui ont amené le chef de l’Etat à dire qu’il faut envisager la révision de la constitution. Ils ne veulent pas reconnaître ça, que c’est une instruction du propriétaire des deux partis politiques privés du chef de l’Etat.

Quand nous nous sommes retrouvés en conférence des présidents, car c’est le moment de dire la vérité à ce peuple. D’où est venu l’idée de révision de la constitution, l’opposition où la majorité ? Ça a été clairement dit. Il faut envisager la révision de la constitution. Quand nous nous sommes retrouvés en comité, même chose. Il faut que cela soit entendu et définitivement retenu. Ce n’est pas la peine de jouer. Pourquoi voulez-vous faire porter aux autres le chapeau de votre forfaiture ? Pourquoi Monsieur le président ? Parce que pour vous, le consensus, c’est la soumission à la volonté de la majorité. Ce n’est pas cela. Vous avez pu observer combien vous nous avez vus souffrir au sein de ce comité ; combien vous nous avez vu renoncer à un certain nombre de choses que nous vous avons demandé.  Nous avons bel et bien proposé les solutions alternatives. Nous avions refusé vos délais d’abord et c’est cela qui nous a fait dire que quand même M Le président, on se connait, on a travaillé ensemble. Les gens que j’ai vu dans les blocs, dans les partis politiques privés du chef de l’Etat, que ces gens là soient devenus subitement plus intelligents que les autres. Et que les autres ne sachent même pas faire le travail qu’on peut confier à un enfant de 5e , remplir des fiches.

« Les abeilles leur ont fait la fête »

M le président, je voudrais inviter un certain nombre de nos collègues, parce que malheureusement, j’ai été cité. Quand vous prenez un document il faut le lire , il faut savoir faire de la lecture. La lettre que nous avons adressé au président de l’Assemblée nationale, reprécise les points que nous avons défendu au sein du comité. Ceux qui ne savent pas lire il faut qu’ils commencent par réapprendre à lire un  document et à en tirer les élements essentielles. M Le président je voulait commencé mon propos en vous rappelant un évènement qui s’est produit la semaine dernière. La semaine dernière, alors que nous depuis des années nous nous étions battus pour que l’extension de l’électricité se passe dans une commune qu’on appelle Kpomassè, des gens ont voulu aller lancer les travaux qui ont été faits. Et comme Dieu est grand, le ministre  qui est d’un parti politique privé du chef de l’Etat s’est rendu sur les lieux avec  les candidats de l’autre parti. Ils nont pas pris le soin de nous appeler, de nous contacter, mais Dieu est grand. Il a mis quelques abeilles sur les poteaux qui leur ont fait la fête.

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Non satisfait, Dieu a dit non, ces gens ne méritent pas cela       . Quand ils ont actionné le poteau électrique il n’y avaiit pas de lumière et pourtant les essais ont été faits, il y avait la lumière. C’est un signal du refus de la forfaiture , de la tricherie par Dieu. C’est pour cela que les abeilles ont pris notre défense. Merci à vous les abeilles. Monsieur le président, le plan a échoué. Je voudrais dire que cette majorité, cette mouvance, ces membres de partis privés du chef de l’Etat qui veulent que les autres n’aient aucune initiative, qu’ils n’aient aucune parole, aucune liberté, recuser le président de l’Assemblée nationale, quel est le mal ? C’est le droit d’un citoyen, d’un militant, d’un responsable politique. Moi je ne l’ai pas fait, je ne vous ai pas recusé  vous savez bien. Je suis venu dans votre bureau nous avons travaillé. Mais je reconnais à ceux qui l’ont fait le droit de vous recuser parce qu’ils estiment à l’analyse que vous ne pouvez pas faire l’affaire.

Il n’y a aucun mal à demander la dissolution de la Céna

Cela ne nous a pas empéché de travailler avec vous et nous l’avons fait jusqu’au bout. Demander la dissolution de la Céna lorsqu’il y a des fautes mineures et des fautes majeures, quel est le mal pour que l’on prenne cela comme prétexte. Tout le monde connaît le problème qu’il y a là. Le problème, c’est que l’insincérité s’est installée.  L’insincérité a pris le contrôle de notre pays de sorte que, quand certaines personnes parlent, on se demande s’il faut les croire. S’il te dit attend moi à Godomey, il faut que tu cours pour te mettre à Sèmè parce que tu sais que c’est de Sèmè qu’il va te tirer dessus.

Par conséquent, M le président, demander la dissolution de la Céna il n’y a aucun mal à cela. Mais le problème que nous avons , c’est que dans tout le pays, nos collègues qui évoquent le consensus là, ils ont déjà passé les codes. L’opposition n’ira pas aux élections. C’est ça qui est dans les oreilles de nos compatriotes. C’est vrai que je reconnais que nos collègues aient quelque peu peur. Quand on a soit même scié  l’arbre sur lequel on est assis, on ne peut pas craindre de tomber. Les populations n’en veulent pas. Depuis le dernier référendum raté, les gens sont prêts et ça leur a fait mal que le référendum n’ait pas eu lieu, donc cela est encore en eux, ils veulent démontrer et donner la sanction. Donnez-leur l’occasion de donner la sanction. C’est cette peur de la sanction qui nous amène là où nous en sommes. Premièrement, par des lois crisogènes. Des lois qui portent en elles-mêmes, la crise, les problèmes.

D’abord j’ai entendu des gens dire que la charte de 2018 ne porte qu’une seule différence par rapport à celle de 2003. Mr le président, vous voyez quand on dit que les gens ne connaîssent pas les lois qu’ils votent vous voyez la preuve vous-même maintenant.Ils ne connaîssent pas. Après quand on dit qu’ils sont allés à la Céna demander des explications ils refusent. Moi je n’ai pas vu qu’ils sont allés à la Céna moi j’ai juste entendu que on leur a donné des explications. M le président la charte  de 2018 il n’y a pas que le nombre de membres fondateurs. Et là on peut faire tout une théorie dessus. M le président, le malheur des partis politiques c’est la sémantique, la ruse. Heureusement que dans le comité paritaire les membres de la majorité sont venus donner la même définition que nous nous donnons de membres fondateurs. Alors M le président, je voudrais que nos collègues retiennent que les lois qu’ils ont votés, notamment la charte des partis, il y a au moins 4 différences et pas une seule. La charte des partis de 2018 refuse les alliances. C’est fondamental dans un système démocratique. Si vous banalisez ça vous êtes passés à côté. M le président dans la charte de 2003 c’est 12 mois pour se mettre en conformité, ce n’est pas 6 mois. Dans la charte de 2018, il se trouve un tribunal qu’on appelle tribunal d’instance. Ça n’existe pas chez nous. Ces lois sont crisogènes, elles sont floues. Elles ne sont pas intelligibles.

Quand c’est comme ça, humblement, on reconnaît et on corrige les choses qu’il y a à corriger. M le président, on me dira que la question des alliances est réglée par le code électoral. M le président vous verrez bien que c’est dans la charte des partis qu’il aurait fallu le prévoir. Parce que dans une société normale organisée, il aurait fallu prévoir que les partis politiques peuvent et doivent s’aligner. M le président je voudrais que chacun de nous prenne un miroir et se regarde en pensant à notre démocratie , en pensant aux libertés. Aujourd’hui dans ce pays, vous avez à peine la possibilité de parler. Moi j’ai cette chance jusqu’à nouvel ordre qui fait qu’on ne s’attaque pas à moi violemment comme c’était le cas tout à l’heure avec Gaglozoun ; avec un certain nombre de gens. Je connais l’âge de ces personnes, je connais leur cheminement dans ce pays. M le président , il est important de situer le contexte, de rappeler ce qui s’est passé. Si nous ne le faisons pas , nous allons passer à côté. Je dis que nous avons fait des lois crisogènes, des lois de  tricherie, des lois attrape-nigaud, des lois d’exclusion.

« Chacun d’eux sait la source des  249 millions qu’ils sont allés chercher au même endroit »

M le président , j’étais malheureusement absent lorsque le code électoral a été adopté. Les gens qui parlent de code électoral consensuel là , dans quel séminaire on a pu dire qu’il faut mettre 249 millions sur la table pour être candidat aux élections législatives. Le chiffre qui étaient avancés au séminaire, c’était 100 millions et nous trouvions cela déjà exhorbitant, inacceptable. J’étais à l’étranger avec un nigérian quand j’ai eu l’information qui dit que l’Assemblée nationale à laquelle j’appartiens, pour être candidat aux élections législatives il faut passer de 8 millions 300 mille à 249 millions. Quand j’ai dit cela à mon collègue nigérian il a dit : You may be stupid. What ? 500 mille dollars, c’est vrai qu’on fonctionne en euros mais j’évoque les 500 mille dollars par rapport au Nigéria.

Donc 249 millions M le président, c’est crisogène. C’est une décision d’exclusion. Vous allez entendre des gens vous dire que comment un député, ne  peux pas donner 3 millions, alors que chacun d’eux sait la source des  249 millions qu’ils sont allés chercher au même endroit et nous avons l’heure à laquelle chacun d’eux est passé chercher l’argent. Qu’ils viennent nous parler ici. Ils sont incapables de payer leurs cautions. La caution a été payée par la même personne nous le savons bien M le président. Dieu seul sait d’où vient l’argent.

M  le président, les lois que nous avons voté ont refusé que lorsqu’on dépose le dossier à la Céna qu’on ne puisse pas l’arranger. C’est ça qui a fait sortir les gens comme le PRD et tout les autres . Les lois que nous avons voté pour sortir les partis politiques des organes de gestion et je vous ai dit dans cette salle M le président que lorsqu’on met en place une Céna et que les configurations politiques changent, quel est le comportement que nous devons avoir. Aujourd’hui, la Céna qui est là donne le sentiment d’avoir une configuration monocolore exclusivement favorable à la majorité . C’est ça la réalité. C’est vrai Dieu merci, que le BMP s’est fragmenté un peu ce qui nous a permis d’avoir accès à la vérité au niveau de la Céna. Lorsqu’on a eu ça, on doit demander la dissolution de la Céna. Nous l’avons pas dit dans nos discussions mais un de nos collègues l’a dit. Pourquoi doit-on le vouer aux gémonies pour ça. La démocratie se nourrit de la divergeance des positions. M le président, les démembrements de la Céna, la contradiction au sein des organes , au sein des bureaux de vote, tout ça à été balayé d’un revers de main, gommé. C’est ça la réalité des lois que nous avons

« Les 10%, c’est le clou de la stupidité de cette loi »

Parlons des  fameux 10%  Franchement M le président, c’est le clou de la stupidité de cette loi qui ne veut pas comprendre, accepter et vivre notre société. Vous voulez que dans une circonscription, quelqu’un gagne les élections  et  qu’on vienne dire que c’est celui qu’il a battu qui devient député parce qu’il a fait allégeance à X ou à Y ? C’est vrai, je suis d’accord avec vous qu’il nous faut avoir des partis nationaux mais à 10% vous n’êtes plus dans la régulation des partis politiques pour avoir un parti national. A 10% vous êtes dans l’exclusion. Et comme vous ne voulez pas l’entendre aujourd’hui, bientôt vous en aurait les conséquences parce que la vérité ne ment pas. Ça va vous rattraper.

M le président la charte des partis politiques. Six mois pour se mettre en conformité. Et comme la loi a été votée au mois de juillet, on a pas eu l’occasion de régler le problème des  6 mois. On est allé chercher une action de mercenariat pour venir créer maintenant un document. Un document qu’on appelle certificat de conformité. On nous dira que les uns veulent changer les règles du jeu en cours du jeu. La Cour constitutionnelle dont les décisions constituent une norme inférieur à la norme internationale auquelle nous somme parties,  ne peut pas prendre une telle décision.

C’est une violation de nos conventions internationales parce que la Cour par cet acte a modifié les régles du jeu en cours du jeu. Les bénéficiaires de ça , ils ne trouvent rien à dire parce que c’est ça. C’est là l’arme fatale qu’ils ont pour décapiter les autres et empêcher la compétition, c’est cela.  Et dès que cela a été fait et que les partis politique dont ils n’ont pas besoin ont malgré tout réussir à déposer les dossiers, il fallait prouver quelque chose. Oui vous n’avez pas signé les statuts. Vous avez déclaré des membres fondateurs. M le président, il faut oser aller faire l’audit du ministère de l’intérieur et vous y verrez des choses.

Le chef de l’Etat et le ministre de l’intérieur au banc des accusés

Des partis auquels ont a donné de certificat de conformité qui n’ont rien et qui glosent ici. Premier examen, je peux dire examen blanc, ils ont recu 40 pages, 45 pages d’observations. Les autres en ont reçu 15. Et c’est les autres qui ont mieux travaillé pour la première partie qui sont incapables d’avoir le certificat. Vous comprenez M le président ce qui se passe là. Cela nous amène droit dans le problème. Le problème il est quoi, c’est que le chef de l’Etat, je pèse mes mots, avec son commis le ministère de l’intérieur ont choisi de barrer la route aux partis politique qui peuvent les  déranger dans la distribution sous l’arbre à palabre des sièges de l’Assemblée nationale. A vaincre sans périls on triomphe sans gloire. Mais ont-ils besoin de gloire. La gloire ne les intéresse pas. Ce qui les intéressent c’est la confiscation des sièges de notre parlement. C’est la destruction de notre système démocratique. C’est cela M le président et donc, ils s’enfichent éperdument. M le président si tant est que nos frères, nos collègues avec qui j’échange. Il y en a un que j’ai entendu aujourd’hui qui m’a tenu il y a quelques jours un discours totalement contraire à celui qu’il vient de tenir. Que Dieu le bénisse, que Dieu le garde.

M le président, le  25 février lorsque nous avons rencontré le chef de l’Etat qui s’est  appliqué à défendre les incongruités du ministre  de l’intérieur; dans le souci de récupérer les documents, j’ai vu des partis politiques se soumettre à la volonté du chef de l’Etat parce qu’ils se sont dits , il vaut mieux faire cela pour avoir nos papiers. C’est une fausse volonté, une volonté juridiquement fausse. Mais ils s’y sont soumis. Malgré cela M le président la décision a été prise qu’ils n’iront pas aux élections et c’est ce  qui a été mis en œuvre. Cela fait un mois qu’ils ont déposé les documents , personne ne les a examinés. C’est quelle administration ça?  Ce qui m’a dérangé c’est le refus de cette administration d’écouter l’opposition pour faire les choses comme il le faut. Si le ministre Sacca Lafia avait délivré aux partis politiques leurs papiers, serions-nous entrain de parler de l’aménagement de la charte des partis ?  Le plan est clair , il faut empécher les partis politiques d’aller aux élections mais M le président Dieu est grand.

UP et BR, les enfants de pure race

Dieu est grand et il a fait en sorte que le 05 mars ce ne soit que les deux partis politiques privés du chef de l’Etat qui aient été sélectionnés. Ceux là ce sont les enfants de pure race.  Les autres faire – valoir ne sont pas dans le dispositif, c’est quand même gros.  Comment on va faire maintenant. On va faire quelque chose pour faire perdre du temps. C’est là où nous en sommes M le présdient. Qui est allé faire le diagnostic à la présidence de la République pour dire que si nous en sommes là c’est les lois qui posent problèmes donc il faut aller chercher des solutions à l’Assemblée. Qui a fait le diagnostic ? C’est le chef de l’Etat et les membres de ces partis politiques privés et les membres de partis qui lui sont proches.

Heureusement que l’opposition n’était pas à cette réunion. On aurait dit que c’est eux qui nous ont dit, il faut aller chercher des solutions à l’Assemblée nationale. Et depuis lors ils disent c’est eux qui ont besoin de nous. C’est vous qui avez fait votre diagnostic. Nous nous sommes retrouvés en commission j’ai vu, j’ai entendu des choses d’une gravité sublime, M le président. Depuis le comité et je l’ai répété on a mis en œuvre la chronophagie. Il faut manger le temps, il faut tuer le temps  pour qu’ils se sentent obligés pieds et mains liés de s’adonner à la révision de la constitution. Merci Garba, Merci pour avoir compris que nous devions adopter la  posture, de ceux qui ne sont jamais la cause de la rupture du consensus ou du dialogue.  Nous avons refusé Malgré les provocations qu’il y avaient de quitter le comité parce que ce que cherchaient nos collègues, c’est de nous pointer du doigt. On leur a tendu la main, ils n’ont pas voulu. Quelle main M le président?

Alors M le président je devait arriver au rapport. Ce rapport est l’illustration de la constance  des manœuvres frauduleuses permanentes de nos vis à vis. Moi j’ai assisté à une réunion de commission, je suis allé. Dabord pour arriver c’était un problème et quand on est arrivé pour la première fois j’entend ça, on a dit que le bureau de la commission a dit qu’il faut les deux rapports d’abord avant de les examiner. On a suspendu les travaux. On est venu en plénière et on a pris le deuxième rapport. Ceux qui disent qu’ils sont pressés ou qui tiennent compte du temps, ce jour-là on avait fini, il sonnait midi et quelques minutes. On pouvait retourner en salle pour travailler. Ils ont disparu pour ne revenir que le lundi.

Violation de l’article 35 de la Constitution

Et le lundi, écoutez-moi bien ! Méthodologie de travail: nous allons examiner les deux lois une à une. Ce qui est une contradiction flagrante avec ce qu’on a dit la veille. On présente l’exposé d’un motif de la charte, on engage les discussions, et ses discussions deviennent la discussion générale des deux propositions de loi et la discussion porte sur: on a pas le consensus. Quel consensus? Article 48 alinéa 2 de notre règlement intérieur M le président. Décision Dcc 09-016 de la Cour constitutionnelle de 2009. Les commissions permanentes sont le laboratoire de la plénière. Moi j’ai honte qu’on vienne à la plénière présenté un rapport pour dire  qu’on s’en remet à la plénière sans examiner le contenu des lois. J’ai honte M le président. C’est une violation de l’article 35 de notre constitution. On vous demande de travailler.

Je voudrais conclure en disant que je suis au regret de constater que toutes les manœuvres sont mises en œuvre pour empécher l’opposition de participer aux élections. Mais il n’y aura pas d’élections sans opposition retenez cela comme dit. La dernière chose que je voudrais dire, je voudrais implorer le ciel , remercier la terre de nos ancêtres qui continue de nous gratifier de ces bons actes. Ce n’est pas un hasard que la révision de la constitution échoue 4 fois. Ce n’est pas un hasard que le plan monté pour n’avoir que les deux partis politiques privés du chef de l’Etat dans les élections avec quelques faire- valoir, que ce plan ait échoué pour mettre à nu la volonté d’hégémonie, de confiscation de notre démocratie. Je voudrais rendre grâce à la terre de mes aïeux, à la terre de mes pères , à la terre sur laquelle nous marchons et lui demandé de continuer par agir pour nous.

7 réponses

  1. Avatar de Sharif
    Sharif

    Que l’on soit de la mouvance ou de l’opposition, nous sommes avant et après tout béninois.
    Il faut donc être objectif ; reconnaître et dire la vérité quand il le faut, reconnaître et dénoncer le mensonge quand il le faut. Ne pas le faire, c’est faire preuve de mauvaise foi.

  2. Avatar de Lumière
    Lumière

    Merci honorable HOUNDETE.
    Tu mérites ta place à l’hémicycle et tu fais honneur à ces électeurs qui t’ont fait confiance et t’ont accordé leur suffrage pour que tu les représente jusque-là.
    L’histoire retiendra que tu es un jeune intègre, qui a mené de vrais combats pour la délivrance du peuple des mains de ces députés apatrides qui ne recherchent que leur intérêt personnel et égoïste.
    Le peuple est derrière vous. Il se lèvera pour s’opposer avec vous à une élection sans les partis de l’opposition.
    Oui, le peuple veut sanctionner les listes de TALON , le BR et L’UP.

  3. Avatar de Mario
    Mario

    Moi, j’ai lu et c’est très intéressant: des vérités dites dans un français accessible, on dirait GUILLAUME SORO!

  4. Avatar de Mum
    Mum

    La vérité triomphe toujours

  5. Avatar de Agadjavidjidji
    Agadjavidjidji

    Qui a le temps de lire ce pavé de ce futur ex-parlementaire?

    1. Avatar de K Thomas
      K Thomas

      C’est tres long, mais j’ai tout lu avec bcp d’interet!

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