Bouteflika : l’hôpital où il est soigné débordé d’appels d’algériens en colère

Abdelaziz Bouteflika est en poste depuis 1999. Pratiquement 20 ans de pouvoir sans partage. Seulement le président algérien est malade. En 2013 il est victime d’un AVC (accident vasculaire cérébrale) qui le cloue dans un fauteuil roulant. Bien qu’il soit vieux (82 ans) et diminué par la maladie, son intention de demeurer au pouvoir est tenace. Pour les élections  d’avril prochain, il a déjà annoncé sa candidature.

Une candidature controversée

Depuis le début de ses ennuis de santé en 2005, il a fallu attendre son AVC de 2013 pour que de véritables questions sur sa capacité à gouverner se lèvent au sein de la classe populaire et de certaines instances politiques du pays. Des interrogations que l’octogénaire a balayé du revers de la main puisqu’il veut briguer un  cinquième mandat en avril prochain.

Publicité

C’est d’ailleurs cette décision qui fait descendre dans la rue des milliers d’algériens selon la presse internationale. Pendant que la protestation s’enfle,  l’état de santé de l’homme fort du régime s’est davantage dégradée. Il est actuellement aux  l’Hôpitaux Universitaires de Genève en Suisse.  Depuis et selon le porte-parole de l’hôpital Nicolas de Saussure, le standard de l’hôpital est pris d’assaut par des milliers d’appels de ressortissants algériens venant aux nouvelles.

 « Un zombie au 8e étage de votre établissement. Merci de le garder chez vous ! »

« L’hôpital a reçu beaucoup d’appels et de mails [mardi] après-midi et en soirée. Environ deux fois plus que d’habitude. Ça s’est bien calmé [mercredi] » a déclaré  M. de Saussure. Les messages n’étaient pas des plus amicaux. Ils sont sarcastiques souvent directs.  « Vous avez un zombie au 8e étage de votre établissement. Merci de le garder chez vous ! » en serait une illustration patente. A cause de ses nombreux méssages, l’hôpital a dû bloquer sa page facebook.Il a ensuite publié un communiqué dans la foulée.

« Les Hôpitaux universitaires de Genève rappellent que leur unique mission est de soigner (…) seul le patient, ou une personne habilitée par lui, peut donner des informations. Nous vous remercions de respecter la déontologie et les valeurs universelles partagées par celles et ceux qui soignent » renseigne la note.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité