Le président du parti Restaurer l’Espoir (RE), Candide Azannaï, doute de la sincérité du Chef de l’Etat béninois, le président Patrice Talon, quant à la résolution de l’impasse électorale qui s’est installée au Bénin dans le cadre des législatives 2019. Il en a parlé lors de sa sortie médiatique du mercredi 27 mars 2019 à l’hôtel Bénin Marina à Cotonou.
Selon le conférencier, il y a des contradictions entre les paroles et les actes du président de la République face à la présente crise politique. Il observe que contrairement aux déclarations du président, notamment celles du 6 mars 2019, affichant un souhait pour une sortie de crise, son gouvernement, ses députés et lui essayent plutôt un passage en force. «Il y a un coup de force planifié contre la démocratie au Bénin. La responsabilité personnelle de Talon est engagée contre l’ordre républicain hérité de la conférence de février 1990» relève Candide Azannaï.
«Double langage du président Talon»
La voie choisie par le président Talon, après avoir reconnu l’impasse et appelé à une sortie de crise, est celle «du pourrissement et de l’enlisement» estime le président de RE. Et pour cause, explique-t-il, il –le chef de l’Etat ndlr – confit au président de l’Assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji le dénouement. Azannaï le dit faisant allusion au rôle que ce dernier a joué dans le vote de lois qui plombent actuellement l’organisation apaisée des élections législatives du 28 avril 2019.
L’autre fait qui prouve cette contradiction qu’il souligne, c’est que le Chef de l’Etat ne rappelle pas à l’ordre les membres de son gouvernement. Ceux-ci, dénonce Candide Azannnaï, «continuent de dire que seuls les deux partis du président Talon prendront part aux législatives du 28 avril». Aussi, le chef de l’Etat ne l’a-t-il fait non plus à l’endroit de ‘’ses’’ députés du Bloc de la majorité parlement (Bmp) «hostiles à toute solution de consensus», selon le conférencier.
Le vrai visage de la rupture
Ces faits, à l’en croire, jettent du doute aussi sur les engagements du président Talon rapportés par l’ancien Chef d’Etat, Nicéphore Dieudonné Soglo, à la suite de la rencontre entre les deux hommes. Ils expriment, d’après Azannaï, le vrai désir du président de la République qui serait d’imposer ses députés, de confisquer le pouvoir législative et de passer à un régime de pensée unique au Bénin. Mais Candide Azannaï promet se battre contre un tel projet. Sa sortie de ce mercredi, est un second avertissement, à l’en croire.
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