Écoutes Bassolé Soro : la CEDEAO s’en mêle

Le procès du putsch manqué de 2015 se poursuit inlassablement. Après l’audition des accusés, place à la diffusion des pièces à conviction. Les écoutes téléphoniques concernant le général Djibril Bassolé, retiennent particulièrement l’attention car l’ancien ministre des affaires étrangères de Blaise Compaore est l’un des personnages-clés du procès.

Djibril Bassolé et ses avocats ont toujours contesté la diffusion des écoutes téléphoniques devant le tribunal militaire, où les accusés du coup d’État sont jugés. Ils avaient demandé le retrait pur et simple des audios. Cependant, la justice burkinabè avait délivré une fin de non recevoir et a refusé d’écarter les écoutes téléphoniques.

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Une pratique qui n’est pas illégale

Les avocats de Djibril Bassolé s’étaient alors tournés vers la cour de justice de la CEDEAO pour avoir gain de cause. La juridiction supranationale a rendu sa décision et elle s’est alignée sur celle de l’État burkinabè. La cour de justice de la CEDEAO a jugé que la pratique des écoutes n’est pas illégale en soi. L’institution ouest-africaine a précisé qu’il faut apporter la preuve que les écoutes ont porté atteinte aux droits de Djibrill Bassolé. Du côté de la partie civile, c’est la satisfaction. Maître Guy Hervé Kam, l’un des avocats des parties civiles s’exprimera en ces termes:  » C’est une satisfaction totale pour nous. Les débats peuvent se poursuivre sereinement. »

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