France : Un opposant togolais en exil dénonce les pressions du pouvoir pour empêcher son retour

Le  Togo a fait face courant de l’année dernière à une crise sociopolitique soutenue, née de désaccords entre le régime au pouvoir et les organisations syndicales et politiques de l’opposition. Et les élections de 2020 ne tendent pas à améliorer la situation. Si la communauté économique sous-régionale y était allée de son grain de sel en soumettant une feuille de route tendant à apaiser les tensions et à réglementer le cadre électoral, le climat politique serait loin d’être apaisé.

François Akila-Esso Boko, persona non grata à Lomé

L’avocat, ex-ministre de l’intérieur et opposant au régime de M. Eyadema Faure, quittait subrepticement le Pays en 2005 après avoir dénoncé des manigances de la classe politique alors au pouvoir qui infatuée à Eyadema père, avait voulu imposé Eyadema fils à la tête du pays. Après 14 ans d’exil donc, l’avocat décide de retourner à Lomé. L’annonce ayant été faite début mars, la presse politique du pays s’en était fait le relai. François Akila-Esso Boko, devrait être de retour à Lomé le 28 Mars 2019.

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Seulement, l’homme politique se serait vu à sa grande surprise, rapporte un média de l’hexagone, empêché d’embarquer sur un vol de la compagnie française, Air France. Le motif avancé par les instances dirigeantes de la compagnie serait que le pays de destination aurait averti ne pas autoriser le débarquement du sieur Boko si celui-ci ne disposait des documents et autre titres de voyage requis. Et pourtant aurait affirmé l’intéressé à une agence de presse internationale ; « j’étais muni de mon passeport français et de mon acte d’état civil togolais. J’étais donc en règle et le problème du visa ne se posait pas ».

Pour M. Boko la compagnie aurait donc par quelques accointances, choisi de « céder aux pressions et intimidations  des autorités togolaises » . Une situation d’autant plus révoltante que les autorités togolaises auraient été averties de son retour et se seraient portées garant de sa sécurité au Togo. Sur les ondes d’un média international, l’ancien ministre déclarait ce vendredi estimer avoir le droit de retourner chez lui, annonçant être déterminé à se «  battre pour faire entendre raison les autorités togolaises, pour leur dire que j’ai le droit de rentrer dans mon pays ».

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