François Hollande est en tournée. Oui, mais pas n’importe laquelle. En effet, l’ancien chef de l’État visite les lycées de France afin de discuter des grands sujets actuels, comme l’Europe, la France sociale et l’écologie. Ce vendredi, il doit d’ailleurs faire étape à Hénin-Beaumont, le fief électoral de Marine le Pen.
Sa tournée, François Hollande l’effectue en vue des prochaines élections européennes. Très attaché à l’Union, l’ancien chef de l’État tente ainsi de mobiliser la jeunesse et surtout de l’ouvrir sur certaines questions qu’il estime être essentielles. S’il cible les plus jeunes, c’est d’ailleurs pour une très bonne raison. Selon certains sondages, ce sont eux qui sont de plus en plus attirés par les extrêmes. Une situation difficile à accepter pour François Hollande qui souhaite visiblement que le futur comprenne l’importance des défis européens et surtout, l’importance d’avancer ensemble.
L’Union européenne, au cœur des débats
Sa décision de s’arrêter du côté d’Hénin-Beaumont ne doit donc rien au hasard. Fief électoral de Marine le Pen, la commune est actuellement sous la coupe du maire RN, Steeve Briois. Forcément, le pied-de-nez fait mal et Marine le Pen a très vite réagit à l’annonce de la venue de François Hollande. Dans un communiqué, la présidente RN a souligné l’importance du respect des fondements élémentaires de la neutralité. Sous-entendu, à quelques semaines des élections européennes, voir un ancien président de gauche débarquer dans le bastion de l’extrême droite est pris comme une véritable insulte.
L’académie s’oppose à l’annulation de la venue de François Hollande
Selon Marine le Pen, toujours, cette « grossière opération de communication » vise simplement à rallier la jeunesse à la cause européenne. Une manière, somme toute, d’aller puiser des voix, directement au sein des droitistes. Résultat, Marine le Pen a décidé de demander l’annulation pure et simple de la venue de l’ancien chef de l’État.
Une demande balayée d’un revers de la main par la rectrice d’académie, Valérie Cabuil, qui estime que la venue de l’ancien président de la République, s’inscrit dans le cadre d’un « programme pédagogique » et non dans celui d’une campagne. Un désaveu qui risque de ne pas plaire à la présidente du parti d’extrême droite.
Laisser un commentaire