C’est une victoire symbolique que celle récemment remportée par l’Arabie Saoudite contre l’Union européenne. En effet les représentants des 28 États membres ont rejeté ce mercredi une liste noire mettant en cause une vingtaine de pays, pour blanchiment de capitaux et financement du terrorisme, liste sur laquelle apparaissait Riyad.
Toutefois, cette inscription n’a pas été du goût de tout le monde, certains estimant qu’en cas de vote positif, les relations économiques entre le Royaume et l’U.E serait forcément impactée. En effet, les banques seraient, de facto, forcées de vérifier chaque opération bancaire en lien avec Riyad. À cela, s’ajoutent le possible couru saoudien et la mise en place de sanctions visant à répondre avec fermeté à Bruxelles.
Riyad ne rejoindra pas cette liste noire
Basée sur les critères du groupe d’action financière, le Gafi, créé par les membres du G7 afin de lutter efficacement contre le blanchiment d’argent, cette liste est aujourd’hui composée de 23 pays, sept nations ayant rejoint les rangs de cette liste noire. Parmi les principaux visés, la Libye, l’Irak, le Pakistan, le Panama ou encore la Corée du Nord et l’Iran, qui y figurent tous. Une liste sur laquelle l’Arabie Saoudite ne se trouvera pas, elle qui était pourtant directement visée.
Une réponse de l’Arabie Saoudite à ses détracteurs
Les actions de lobbying menées par Riyad, bien aidée par Washington, auront donc porté leur fruit. En effet, les deux alliés ont tout fait afin de faire pencher la balance de leur côté, avançant de nombreux points économiques et financiers comme principaux arguments. Des arguments qui ont trouvé écho auprès des décideurs européens. De son côté, l’Arabie Saoudite pourra se targuer d’avoir réussi ici un coup de maître. Pointé du doigt par de nombreux experts, qui la soupçonne de financer le terrorisme, Riyad s’offre ici une réponse inespérée.
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