Mali : près de 100 peuls tués par des chasseurs dogon

Les Dogon et peulh auraient historiquement toujours vécu en bonne intelligence, du moins jusqu’à l’arrivée de l’Islam, religion à laquelle adhérèrent tout de suite le peuple peulh alors que le peuple dogon fortement animiste préservait jalousement son panthéon traditionnel. Un clivage historique qui se serait accentué avec l’avènement de l’extrémisme djihadiste en 2014. Un prédicateur peulh Amadou Koufa, affilié à Al Quaeda apportait la terreur dans la région et une récurrence d’affrontements intercommunautaires.

Des peuls persécutés

Selon un rapport de l’organisation des Nations Unis, ces violences intercommunautaires ont fait plus de 500 morts civils en 2018.​ Avec En janvier de cette année, près de 37 civils étaient tués dans un village peul du centre du Mali. C’est que l’extrémisme djihadiste ayant été déclarée terroriste, ce fut pour la communauté Dogon et son bras armé que serait les chasseurs ‘’DOZOS’, un signe du destin que le temps de leur revanche avait sonné. En effet le peuple Dogon longtemps réfractaire à l’islam avait tout de suite été un allié tout désigné pour l’armée malienne dans sa lutte contre le terrorisme islamique. Des milices se formèrent et l’armée fermait les yeux sur certaines exactions.

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Ce samedi encore, un groupe de chasseurs dogon faisait une descente à Ogossagou, un village peul proche de la frontière Burkinabé, faisant 115 morts en un bilan provisoire. Et selon la presse locale, les victimes dont des femmes et des enfants auraient été pour certains massacrés à la machette, pour d’autres à tués à bout portant. Obligeant le gouvernement malien sous la pression des nations Unies à prendre ses responsabilités. « Depuis un certain temps, l’association Dan Nan Ambassagou s’est écartée de ses objectifs initiaux, malgré les avertissements répétés des autorités administratives locales », déclarait ce dimanche un communiqué officiel du gouvernement malien dissolvant tout de go la milice.

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