Relations avec la Russie : l’OTAN « ne veut pas d’une nouvelle guerre froide »

L’Otan met en garde. En effet, selon l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord, le monde va devoir se préparer à vivre avec de plus en plus de missiles russes. Une situation qui s’explique notamment par la fin du traité nucléaire INF, traité bilatéral signé entre les États-Unis et la Russie, qui obligeait les deux nations à respecter certaines règles concernant la production de missiles à moyenne portée.

Aujourd’hui, l’Otan, conscient des possibles conséquences de la fin du traité INF, appelle la Russie à rentrer dans les clous et respecter les conditions imposées au sortir de la guerre froide. « Nous appelons la Russie à se remettre en conformité avec le traité INF » a ainsi assuré Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’organisation, en marge d’un entretien organisé avec Boïko Borissov, Premier ministre bulgare. En effet, la peur d’une nouvelle course à l’armement semble faire frémir tout le monde et il apparaît désormais acquis, que si ce traité venait à être abandonné, de plus en plus de missiles seront créés et développés.

L’INF ou la peur du vide

Pour rappel, c’est au début du mois de février que Washington a confirmé vouloir se retirer du traité INF, signé en 1987, régissant la fabrication des armes nucléaires de portée intermédiaire. L’objectif de l’époque était alors de réduire considérablement les risques d’un affrontement entre les deux camps, affrontement qui aurait pu prendre des tournures dramatiques. Cependant, les États-Unis estiment que la Russie a ouvertement et délibérément violé ce traité, et ce, à diverses reprises. Résultat, afin de taper du poing sur la table, Washington a annoncé son intention de ne plus collaborer.

L’Otan et la menace d’une nouvelle guerre froide

De son côté, Moscou a dénoncé une accusation sans fondement, ajoutant au passage qu’elle aussi, se retirerait du traité. Face à cette situation, de nombreux experts ont pointé du doigt le nouveau risque de course à l’armement nucléaire, la Russie annonçant en parallèle qu’elle se donnait deux ans afin de développer de nouveaux missiles terrestres. Des rares tensions qui font frémir et qui poussent certains à vouloir mettre les choses au point. « L’Otan ne veut pas de nouvelle Guerre Froide, nous ne voulons pas de nouvelle course aux armements », a ainsi confirmé le directeur de l’Otan.