Soulèvement à la prison civile d’Akpro-Misserete au Bénin : De nombreux dégâts matériels enregistrés

(Le DG de l’Agence pénitentiaire Jiles Yekpe et le Procureur Florentin Gbodou apportent des clarifications sur l’incident). Depuis environ quatre jours, la maison d’arrêt d’Akpro-Misserete vit les pires moments de son histoire. Une mutinerie a été enregistrée dans l’enceinte de cette prison civile entre les détenus. Bilan, plusieurs dégâts matériels enregistrés, portes, fenêtres saccages et même le hangar des prisonniers incendié. Toutefois, aucune perte en vies humaines n’a été déplorée.

Durant trois jours, cette fugue des prisonniers n’a pas pu être contenu par les forces de sécurité présentes. Il a fallu une intervention musclée des militaires et de la police républicaine en détachement pour finalement contenir cette mutinerie. La sécurité a été davantage renforcée dans la journée d’hier. Même le Directeur général de la police républicaine, le Gl Nazaire Hounnonkpe, le Directeur général de l’Agence pénitentiaire du Bénin, Jiles Sedjro Yekpe et le Procureur général de la République près le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, Florentin Gbodou se sont déplacés sur les lieux. Il a fallu pratiquement une demie journée pour arriver à convaincre les prisonniers manifestants.

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Les raisons de la mutinerie selon le DG de l’Agence pénitentiaire

Au terme d’une séance d’échange entre les responsables en charge de la sécurité et la délégation des détenus, le Directeur général de l’Agence pénitentiaire, Jiles Sedjro Yekpe et le Procureur Florentin Gbodou ont donné un point de presse afin de donner des détails par rapport à ce soulèvement. A en croire les explications fournies par Jiles Yekpe, dans les réformes entreprises au niveau de nos prisons, l’Agence a mis aux normes l’administration pénitentiaire par rapport aux textes nationaux et vis-à-vis des engagements internationaux, pour la ramener à sa mission principale. Il s’agit selon lui de la sécurité des prisonniers et des installations qui s’y trouvent.

Aussi pour les réintégrer dans la vie socioprofessionnelle. Malheureusement les détenus s’adonnent à des comportements non autorisés, notamment l’utilisation des portables, surtout des réseaux sociaux avec toutes ses conséquences sur le déroulement de l’enquête, la consommation de chanvre indien et d’autres produits prohibés. A en croire les propos de Jiles Yekpe, les détenus n’entendent pas respecter ces normes. C’est ce qui explique selon lui, cette mutinerie.

Pas de perte en vies humaines

Les négociations entreprises avec ces détenus n’ont pas été occultées par ce dernier qui, au terme de son intervention, a signifié qu’un comité a été mis sur pied, comprenant aussi les responsables des détenus afin de trouver finalement une porte de sortie à cette situation. Enfin, il se réjouit qu’ils n’ont pas déploré des blessés ni de perte en vies humaines. A son tour, le procureur général de la République près le tribunal de première instance de première classe de Porto-Novo, Florentin Gbodou a fait comprendre que nos prisons sont régies par des textes. Selon ses explications, beaucoup de détenus sont souvent poursuivis pour trafic de chanvre indien.

Il faut aussi préciser qu’au cours de la séance tenue avec les prisonniers, certains textes de lois ont été revisités. Notamment le décret  portant régime pénitencier en  République du Bénin et le Règlement intérieur de la prison civile d’Akpro-Misserete. Ceci afin qu’ils sensibilisent à leur tour les autres détenus. Aussi, a-t-il expliqué que cette réforme instituées consiste à contrôler la quantité de produits vivriers introduits dans les prisons puisque ce serait par ce canal que les produits prohibés pénètrent dans les prisons.

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2 réponses

  1. Avatar de Napoléon1
    Napoléon1

    Dans cette histoire deux incapacités notoires de l’Etat sont à souligner: Progressivement l’armée est détournée de sa mission initiale pour être réduite à un service de maintien d’ordre, ce pour lequel elle n’est pas préparée. Pourquoi lors du soulèvement des populations à Kilibo on a demandé des renforts de l’armée pour venir à bout de la situation avec les blessés et les pertes de vie humaine que l’on sait. Pourquoi maintenant avec la mitunerie des detenus on envoie les militaires. Les détenus dans une prison, sont-ils des envahisseurs étrangers qui doivent être combattus par les militaires?
    L’échec de la dissolution de la gendarmerie nationale pour constituer la soi-disante police républicaine ne montre pas ainsi son échec?
    Dans quelle loi c’est notifié que les détenus doivent se nourir à leurs frais? Voilà un Etat qui n’est pas en mesure de nourir ses prisonniers et permet donc que des produits vivriers de toutes sortes sont introduits dans les prisons mais qui se plaint après des irrigularités que cela incombe. Que fait on avec les budgets votés chaque année pour les prisons, alors que ce n’est pas l’Etat qui prend en charge la nourriture des prisonniers?
    Un Etat sérieux ne serait pas entrain de faire du dilétantisme et s’étonner des consequences qui s’en suivent. Il y a trop de mépris et d’atteinte grave aux droits de l’homme dans l’administration carcérale au Bénin et cela s’est encore empiré Sous le régime Talon.

  2. Avatar de Seigneur Achille Galon
    Seigneur Achille Galon

    Beaucoup de détenus sont souvent poursuivis pour trafic de chanvre indien, alors pourquoi ne pas légalisé le chanvre, les USA, le Canada vous donne de l’aide chaque fois mais eux autres ont légalisé le chanvre indien mais vous vous continuez à chassez les humains comme des rats.

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