Le colonialisme a eu de lourdes conséquences culturelles sur l’Afrique. Des artefacts avaient été récupérés, certains pillés ou emportés comme butin de conquête. Ces objets culturels qui revêtiraient selon les anthropologues africains bien plus qu’une simple valeur esthétique et monétaire, mais pour les dépositaires, ces pièces porteraient l’essence même de leur histoire, de leurs cultures et de leur identité. De ce point de vue, la dynamique de restitution dans laquelle s’inscrivent ces anciennes puissances coloniales ne peut qu’être saluée.
La part Allemande
Il ne fait aucun doute que les colonisateurs aient emporté un certain nombre d’objets inestimables en Afrique, et certains réputés pour leur pertinence immémoriale. En ce qui concerne la nation colonisatrice germanique, l’on pourrait citer ‘’Le buste de Néfertiti’’ et ‘’la pierre d’Égypte Rosetta’’, qui selon des experts auraient été pillés par l’Allemagne ; le buste attirant chaque année plusieurs milliers de visiteurs au Neues Museum de Berlin.
Autre artefact célèbre, ‘’La reine camerounaise Bangwa’’. La sculpture en bois, qui aurait plus de mille ans, avait été emportée selon une revue africaine, par l’explorateur colonial allemand Gustav Conrau dans les années 1890. Vendue lors d’une vente aux enchères à New York, le prix de la sculpture aurait atteint le montant record de 3,4 millions de dollars. Mais le pillage le plus marquant serait les artefacts humains du peuples Nama et Herero de Namibie.
L’Allemagne décide de rendre des Ossements
Le peuple Nama et Herero de Namibie, furent sans pitié massacrés au début du siècle dernier par ce que les historiens avaient convenu d’appeler ; le premier génocide du 20 ème siècle. Pendant cette période, la presse allemande estimerait que 75% des Herero et 50% de la population Nama auraient été décimés. Les crânes et les os des personnes ayant été emportés en Allemagne pour étudier la supériorité raciale des Européens et notamment de la race aryenne.
Hier, annonçait la presse internationale, l’Allemagne comme son voisin Français, serait désireuse de restituer à leur terre les restes humains de ces populations conservées pour des besoins scientifiques. Le document instituant le cadre légale de la restitution aurait été publié dans la journée de ce jeudi ; enjoignant diverse autorités ministérielle, régionale ou municipale à s’engager dans une dynamique de rétrocession de « biens ethnologiques, et historico-culturels(…) acquis d’une manière qui juridiquement ou éthiquement n’est plus acceptable aujourd’hui»
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