La crise vénézuélienne aurait encore de beaux jours devant elle selon les législateurs américains. Si les deux parties en conflit ne semblent donner aucun signe de souplesse pour le dénouement de la crise, les experts quant à eux prédisent que les manifestations populaires contre le régime Maduro pourraient enregistrer de moins en moins de monde. La fronde sociale à laquelle Nicolas Maduro fait face pourrait commencer à s’estomper à cause du manque de vivres.
Nicolas Maduro comme Bachar al-Assad ?
En effet, depuis le début du bras de fer politique qui oppose le jeune Juan Guaido à Nicolas Maduro le Venezuela qui était compté parmi les pays les plus riches d’Amérique latine est confronté à un autre problème qu’est la faim. «Les gens qui meurent de faim ne se mobilisent pas dans la rue» a déclaré Cynthia Arnson, directrice du programme Amérique latine au Wilson Center. Pour elle, la situation de manque de nourritures est déjà généralisée dans le pays. Elle se renforce davantage à cause du refus du président de permettre l’entrée de l’aide humanitaire dans le pays.
Cette aide destinée à la population est bloquée à la frontière. Mme Arnson qui s’est exprimé devant les législateurs a estimé que les manifestations ne vont pas durer éternellement. L’un des législateurs a d’ailleurs comparé la situation politique qui prévaut actuellement au Venezuela à celle de la Syrie où Bachar al-Assad est resté au pouvoir malgré les oppositions au plan international. La même situation pourrait se reproduire avec Nicolas Maduro à en croire son analyse à cause des différents soutiens dont il bénéficie. «Le monde a vu le régime Assad rester au pouvoir soutenu par la Russie et l’Iran» a rappelé le sénateur républicain John Barrasso du Wyoming. Ces différentes analyses permettent de dire que l’issue de la crise au Venezuela n’est pas encore prévisible.