Autorisation du Boeing 737 Max : le régulateur aérien américain organise une rencontre aux USA

Le secteur américain de l’aviation est en pleine crise. En effet, outre les incidents répétés des avions Boeing, c’est le régulateur aérien américain, la FAA, qui est désormais pointée du doigt pour sa proximité avec le board de l’avionneur américain. Face aux accusations, l’agence fédérale a ainsi décidé d’organiser une réunion le 23 mai prochain, du côté de Washington.

Cette réunion entre directeurs généraux des autorités de l’aviation civile à travers le monde, visera ainsi à définir les contours des « mises à jour » opérées par Boeing et statuer sur l’autorisation de vol – ou non – des 737 MAX. Selon certaines sources, ont ainsi été invités les représentants de l’aviation civile Chinoise, Canadienne, Brésilienne, Éthiopienne, Indonésienne et de quelques pays européens. Ne seront toutefois pas conviés constructeurs aéronautiques et compagnies aériennes.

Publicité

Le système anti-décrochage MCAS, pointé du doigt

Afin d’assurer des réponses claires et précises, aux questions des représentants de l’aviation civile, des experts ont toutefois été nommés. Cependant, la FAA n’a pas dévoilé si ces derniers étaient des experts indépendants ou s’ils avaient un lien direct avec Boeing. Au cours de ce meeting, les yeux seront notamment rivés sur les améliorations apportées au système anti-décrochage MCAS. En effet, c’est ce même système qui serait à l’origine des accidents d’Ethiopian Airlines et de Lion Air, ayant fait, à eux deux, près de 350 morts. En réponse à cette série d’incidents la flotte 737 MAX de Boeing a été immobilisée un peu partout dans le monde.

La FAA perd en influence

Critiquée pour n’avoir réagi que très en retard – la FAA a été la dernière organisation à interdire les 737 MAX de vol – mais aussi pour sa proximité supposée avec Boeing, l’agence fédérale américaine souhaite donc travailler en toute transparence. Un effort jugé nécessaire par Jim Hall, ex-patron du NTSB, l’autre régulateur du secteur aérien américain pour qui tous les acteurs doivent travailler main dans la main afin que jamais ce type d’incident ne se reproduise. Dans un mois, la FAA devrait donc présenter les plans mis en place par Boeing et œuvrer en faveur de l’autorisation de vol. Selon certaines sources, Boeing espère que sa flotte serait à nouveau totalement opérationnelle d’ici au mois de juillet prochain.

Les 737 MAX, prêts pour juillet ?

Une manière donc pour la FAA de réhabiliter son influence, elle qui a été vivement critiquée pour avoir supposément accéléré les audits sécurité de Boeing afin de ne pas laisser trop d’avance à Airbus, le concurrent numéro 1 de la firme américaine. Aujourd’hui, la FAA semble donc être en perte totale d’influence, comme l’explique Richard Aboulafia, du cabinet Teal, pour qui les agences de régulation n’ont que très rarement besoin de mener de telles actions de lobbying afin de convaincre leurs partenaires. D’autres en revanche, comme Michel Merluzeau, d’Air Insight Research, saluent la nouvelle politique mise en place.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité