En garde-à-vue depuis jeudi 18 avril 2019, le journaliste Casimir Kpédjo, directeur de publication du journal La Nouvelle Economie au Bénin, vit depuis ce matin d’autres moments au commissariat de Hlacodji. Les conditions ont été renforcées comparativement aux quatre premiers jours.
Casimir Kpédjo qui, depuis jeudi, bénéficiait de conditions légères de garde-à-vue, est passé ce matin au violon, désormais dans la même cellule avec des ‘’présumés criminels’’ à peine habillés. C’est sur instruction du commissaire qui a pris la garde ce matin. « Il n’y a aucun texte qui dit de le mettre ailleurs » a confié un agent de la Police républicaine, qui a accepté se prêter aux questions de notre équipe de rédaction au commissariat ce matin.
L’agent explique qu’il n’y a pas de conditions spéciales pour de gens spéciaux en garde-à-vue. Le journaliste lui, avoue que depuis jeudi, il n’a été victime d’aucune violence de la part des agents de la police. Seulement, il souhaiterait voir son avocat au sujet de ces nouvelles conditions. Joint au téléphone, Maître Renaud Agbodjo promet lui rendre visite dans quelques instants.
Pas un dossier du commissariat
Le commissariat de Hlacodji informe que ce dossier n’est pas le sien mais plutôt celui de l’Office central de répression de la cybercriminalité (OCRC). Casimir kpédjo y est, juste parce que l’OCRC ne dispose pas de local pour la garde-à-vue. Pendant que notre équipe de rédaction y était, un agent de l’OCRC est venu l’interroger, dit-il, pour l’enquête.
Rappelons que le journaliste a été interpellé jeudi matin pour « avoir diffusé par le biais des réseaux sociaux deux articles de journaux notamment les parutions 126 et 127 du journal La Nouvelle économie, des informations qualifiées de fausses contre l’économie béninoise» selon son avocat. L’un des articles est relatif à l’endettement du Bénin.
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