L’organisation «Travailleurs debout» a tenu, ce samedi 6 avril 2019 au Codiam, une conférence de presse pour dénoncer la désarticulation de la démocratie béninoise par le régime de la rupture. Elle a reçu le soutient du président de l’Unamab Marc Robert Dadaglo, du porte-parole de l’intersyndicale des enseignants du secondaire Alexandre Adjinan et bien d’autres.
Face à la situation d’inquiétude et d’injustice qui règne au Bénin, les travailleurs ont donné de la voie. L’organisation «Travailleurs debout » a rompu le silence pour inviter les travailleurs de tous les secteurs du pays à s’armer de courage pour défendre ce «qu’on a de plus cher: les acquis de la conférence national des forces vives de 1990». A travers son coordonnateur national, Athanase Hounsa, invite les travailleurs à une mobilisation générale pour des actions d’envergure
M Hounsa a rappelé au régime de la rupture que les travailleurs ont le culte du passé. Alors, il attire l’attention du régime «sur le fait que c’est en vain que le régime de la terreur militaro marxiste, a essayé de confisquer au peuple béninois ses libertés». Mais, la conférence des forces vives de février 90 a tout restitué au peuple Béninois. Pour lui, il est évident que la rupture va essayer en vain de mettre à mal la démocratie au Bénin. Il fait également comprendre que le discours et la gouvernance de régime ont cessé de faire recette et que le peuple et les travailleurs en particulier ont fini par s’en lasser.
Démolition systématique et méthodique des acquis démocratiques
Il a indiqué que les gouvernants actuels tentent petit à petit de défaire le bienfaisant consensus réalisé en 1990 pour impulser le développement de notre pays. Ainsi, avec la rupture l’heureux temps que cette conférence à procurer à la nation a changé de face de par la démolition systématique et méthodique des acquis démocratiques. A titre illustratif, le coordonnateur fait remarquer que l’un des piliers indispensables du système démocratique et de tout Etat de droit qu’est la justice se trouve dans une situation lamentable aujourd’hui dans le pays. Le régime de la rupture a institué de contrôler le juge béninois pour casser son omniprésence et son indépendance. On doit remettre la justice dans l’étoffe qui est la sienne.
Le juge constitutionnel
Au-delà du juge, il indexe le juge constitutionnel mis en place par le régime de la rupture. L’organisation «Travailleurs debout» rappelle que dans un fonctionnement spectaculaire, ce juge constitutionnel veut conduire le Bénin dans une expérience désastreuse en essayant d’arracher au parlement seul dépositaire de la souveraineté du peuple, la puissance législative alors que le constituant lui interdit le crayon pour écrire les lois mais lui offre la gomme pour assurer le gardiennage de la supériorité de la constitution sur les lois.
Quid de la fonction publique
Plus généralement la fonction publique qui depuis des lustres est toujours régie par un droit spécifique et surtout dérogatoire au droit commun, elle a été estropiée, désarticulée et envoyée aux abîmes par le régime de la rupture qui l’a aligné sur le régime des travailleurs privés sans faire le nécessaire pour classer les salaire sur le même régime du secteur privé caractérisé par les hauts salaire. On note une discrimination de traitement dans la fonction publique.
Alors la coordination a adressé une motion d’avertissement à la ministre de la fonction publique, au ministre de l’Economie et des finances. A noter que «Travailleurs debout» est un creuset des travailleurs pour analyser et défendre leur intérêt
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