Washington hausse le ton. En effet, le gouvernement américain a demandé, mardi dernier, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU afin de statuer sur la situation humanitaire au Venezuela. L’idée était ainsi de travailler à des solutions concernant ces 3,5 millions de personnes qui ont fuit leur pays à cause des manques et autres violences.
Pour l’occasion, c’est le vice-président américain, Mike Pence, qui a fait le déplacement. Mais plus que sur la question humanitaire, crise d’ailleurs qualifiée par les ONG de la plus « grave, en temps de paix », Pence a également passé en revue la politique actuellement menée dans le pays. Bien évidemment, c’est Nicolas Maduro qui a été très vite visé par ce discours, ce dernier ayant été qualifié « d’arrogant ». Il y a quelques heures, c’est Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine qui l’avait qualifié de « tyran ».
Washington augmente la pression
L’objectif de cette réunion, en plus de trouver des issues et des réponses, a donc été faire grimper la pression. Depuis le début de la crise politique, économique et sociale, les États-Unis réclament le départ du leader Chaviste, l’arrivée de Juan Guaido les ayant conforté dans leur choix. Aujourd’hui, les États-Unis vont d’ailleurs encore plus loin, demandant à ce que ce soit Juan Guaido qui soit directement reconnu par les Nations Unies, qui de fait, se résout à renvoyer l’actuel ambassadeur vénézuélien en poste.
Maduro tacle Mike Pence
C’est à ce moment-là qu’il se tournera vers ce dernier, lui assurant que, « malgré tout son respect », celui-ci n’avait absolument rien à faire là. Il l’invitera ensuite à retourner du côté du Venezuela afin d’informer son président, dont il est un proche, que ses jours étaient comptés. De son côté, le président Maduro, qui a eu vent de cette sortie, n’a pas tardé à réagir, assurant que Mike Pence s’était « ridiculisé » en mettant en avant « son arrogance, sa suffisance, son suprémacisme racial ». Une situation qui n’a, pour le moment, pas évolué, résultat, ce sont les citoyens vénézuéliens qui en souffrent les premiers.


