Afin de reconstruire la cathédrale brûlée de Notre-Dame, le gouvernement compte sur les dons. Si près d’un milliard d’euros a d’ores et déjà été récolté, cet élan de générosité poste de nombreuses questions, notamment dans un contexte social relativement compliqué. Ainsi, de nombreuses voix se sont élevées afin de pointer du doigt certaines décisions.
Il y a quelques jours, les familles les plus fortunées ont effectivement promis des centaines de millions d’euros afin de venir en aide au gouvernement en vue de financer la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame. La famille Pinault a par exemple annoncé avoir débloqué 100 millions d’euros, tandis que de grandes sociétés comme LVMH ou L’Oreal vont verser 200 millions d’euros. Un geste salué par beaucoup, mais également pointé du doigt par d’autres…
Des dons salués mais aussi pointés du doigt
Le 17 avril dernier, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, n’a ainsi pas hésité à souligner l’attitude de ces grands patrons. Selon lui, s’ils arrivent à débloquer autant d’argent pour sauver le patrimoine, ces derniers pourraient « satisfaire l’urgence sociale ». La fondation Abbé Pierre a également souligné que ces derniers pourraient faire don d’1% de ces millions d’euros aux plus démunis afin de l’aider dans son combat contre la pauvreté et l’exclusion.
Même son de cloche chez l’ancienne gilets jaunes, Ingrid Levavasseur qui a eu énormément de mal à se remettre de ces millions d’euros débloqués à tour de bras, en l’espace de quelques heures seulement. « Ce pognon de dingue, ils ne sont pas foutus de le mettre pour des gens qui souffrent au quotidien ? » a-t-elle ainsi pesté. Manon Aubry, tête de liste France Insoumise pour les élections européennes, a pour sa part fustigé une vaste opération de communication autour de la sauvegarde du patrimoine. Celle-ci conclura en fustigeant les demandes d’exonérations d’impôts formulées par ces grandes entreprises, invitant celles-ci à « d’abord, payer leurs impôts ».
L’échiquier politique invite à l’exemplarité fiscale
Eric Coquerel, député LFI a également fustigé une charité bien ordonnée, « accordée sur le dos de la nation ». Plus à gauche encore, chez le secrétaire national du Parti communiste français Fabien Roussel, on pointe du doigt les multiples cadeaux fiscaux et avantages déjà accordés aux plus riches. Du côté de la droite, chez Benjamin Cauchy, gilets jaunes membres du parti Debout La France, on appelle également à l’exemplarité fiscale. « La bonne conscience ne cache pas la misère et l’austérité. » rappelle-t-il. Un constat somme toutes, partagé par la totalité de la classe politique puisque, au PS, on appelle également à la retenue et à la mobilisation pour « ces familles qui ont du mal à finir le mois ».
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