Exécution d’une Nigériane en Arabie Saoudite : l’appel de l’assistante de Buhari

En Arabie Saoudite, une Nigériane a été exécutée le 1er avril dernier, après avoir été reconnue coupable de participation à un trafic de drogue. Une information confirmée par les autorités locales, qui ont d’ailleurs ajouté que deux Pakistanais ainsi qu’un Yéménite, ont également subi le même sort. Aujourd’hui, ces trois exécutions portent le nombre de victimes de mise à mort par justice, à 53 rien qu’en 2019.

Ultra-conservateur, le Royaume d’Arabie Saoudite applique une loi islamique des plus strictes. Régulièrement, des mises à mort sont ainsi prononcées, le plus généralement en ce qui concerne des crimes très graves comme le viol, le vol à main armée ou encore l’homicide. La drogue étant interdite au sein du Royaume, le fait de participer à un trafic est ainsi classé dans cette même catégorie. Toutefois, de nombreuses voix s’élèvent contre ces pratiques, notamment auprès des organisations de défense des droits de l’homme.

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Une exécution « tragique et regrettable »

Au Nigeria, cette exécution a d’ailleurs été très mal perçue par les autorités. Mme Abike Dabiri-Erewa, assistante spéciale du président Muhammadu Buhari aux affaires étrangères et à la diaspora, est ainsi montée au créneau, qualifiant cette exécution de « tragique et regrettable ». Consciente des lois strictes actuellement en vigueur, celle-ci a ainsi lancé un appel à ses concitoyens afin que ces derniers respectent à la lettre la législation saoudienne, afin de ne pas se retrouver dans une situation dommageable.

Un appel lancé aux autorités saoudiennes

Le gouvernement a également pris le temps de sermonner et appeler à la retenue les autorités saoudiennes. Selon eux, celles-ci doivent parfois faire preuve d’un peu plus de retenue et de clémence, notamment dans certains cas jugés « moins graves ». Plaidant pour une justice équitable et ouverte, madame Abike Dabiri-Erewa a assuré que certains cas ont été traités de manière quelque peu expéditive. « Nous avons eu des cas où vraiment, ils n’ont pas commis l’infraction. » a-t-elle ainsi lancé, espérant, de fait, que la situation ne s’apaise et que le droit à la justice soit effectivement respecté et garanti.

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