Le 6 avril 1994, le président rwandais Juvénal Habyarimana mourrait dans un attentat d’avion. Ce tragique attentat fut le point de départ du génocide rwandais, l’un des plus grands massacres jamais perpétrés en Afrique. Alors que les rwandais s’apprêtent à commémorer les 25 ans de ce tragique événement, des interrogations demeurent sans réponse, notamment sur le rôle de la France dans ce massacre. Le Président français a annoncé la création par Paris d’une commission de chercheurs pour faire la lumière sur le rôle flou de la France dans ce génocide.
L’accès aux archives pour la manifestation de la vérité
Cette annonce a été faite ce vendredi alors que le Président français
Emmanuel Macron recevait les responsables de l’association Ibuka France qui vient en soutien aux victimes et rescapés du génocide rwandais. La particularité de la présente commission est qu’elle pourra avoir accès à toutes les archives françaises concernant les relations France-Rwanda entre 1990 et 1994. Cette ouverture de la France pourrait beaucoup aider à l’éclosion de la vérité sur ce sujet très sensible qui a toujours été un motif de froid entre les deux pays.
Cela pourrait aider à la normalisation des relations entre les deux pays. Cependant, les responsables de l’association Ibuka expriment déjà leurs « craintes » du manque de sincérité qui pourrait suivre le « premier pas » posé par Macron pour la manifestation de la vérité. Ils espèrent une franche ouverture des archives pour rompre avec les habitudes du passé qui faisaient desdites archives des tabous à ne pas toucher.
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