En proie à de graves inondations, qui touchent 23 des 31 provinces du pays, l’Iran semble débordé. Ordonnant l’évacuation de certaines villes, littéralement englouties sous les eaux boueuses qui ne cessent de se déverser, Téhéran a également confirmé le décès d’une personne. Pour se reconstruire, l’Iran va d’ailleurs devoir compter sur le soutien et l’entraide.
C’est d’ailleurs là, que le bât blesse. En effet, alors que l’Iran est acculé par des sanctions économiques étouffantes, le gouvernement tente de s’organiser. Toutefois, la situation est rendue difficile et le gouvernement a directement accusé les États-Unis de « terrorisme économique ». Selon le ministre iranien des affaires étrangères Javad Zarif, Washington, via ses diverses sanctions imposées à l’encontre de la République islamique, entrave les efforts « du Croissant-Rouge iranien à toutes les communautés dévastées par les intempéries sans précédent ».
Washington, pointé du doigt par Téhéran
Aujourd’hui, ces sanctions se traduisent par un manque criant de matériel, notamment d’hélicoptères de secours ou encore de véhicules blindés de type amphibie, pouvant tout de même se déplacer malgré les intempéries diluviennes. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Téhéran se retrouve confronté à une telle situation puisque, au mois de mars dernier, des inondations absolument terribles avaient fait 45 morts à travers le pays. Aujourd’hui, si la situation est moins dramatique en terme de bilan humain, le pays va avoir énormément de mal à se relever.
Des villes ravagées
Dans certaines villes, comme à Khorramabad, capitale du Lorestan, l’eau est montée jusqu’à trois mètres, détruisant toutes les installations sur place. Des habitants ont notamment été forcés de se rendre sur les toits de leur maison au risque de se faire emporter. Aujourd’hui, certains endroits semblent d’ailleurs couper du monde. Routes inondées et impraticables, télécommunications saturées, radio et télévision hors services, certains habitants se retrouvent quelque peu livrés à eux-mêmes, simplement aidé par des secours qui, manque de moyens, s’organisent comme ils le peuvent.
Un lourd bilan humain et matériel ?
Dans d’autres villes, telles que Pol-e-Dokhtar et Mamulan, l’eau a ravagé la moitié des localités, montant parfois jusque 1,5 mètre. Certains barrages ont même débordé, cédant sous la pression et la montée fulgurante des eaux. Les pluies elles, devraient durer jusqu’à ce soir, avant de s’arrêter peu à peu. Le bilan humain pourrait ainsi être revu à la hausse au fur et à mesure que le niveau de l’eau descende alors que le bilan matériel pourrait lui aussi s’annoncer terrible. En effet, le 19 et le 25 mars dernier, le pays a déjà été en proie à une telle catastrophe.
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