Kim Jong-Un : sonné par un courrier de Trump qui lui a rappelé Kadhafi, il a pris ses distances

Alors qu’ils auraient pu trouver un accord sur la tant attendue dénucléarisation de la péninsule Coréenne, à l’occasion de leur contre à Hanoï, le 28 février dernier, le président américain Donald Trump et son homologue nord-coréen, Kim Jong-Un, se sont finalement séparés plus vite que prévu. Une situation qui s’explique par les tensions ressenties lors de ce meeting.

En effet, selon l’agence Reuters, un document aurait poussé Kim Jong-Un à revoir ses plans. Ce document, n’était autre qu’une feuille de papier sur laquelle le président américain demandait à Kim de transférer à Washington tout son arsenal nucléaire. Une manière pour le président américain de se montrer ferme et d’expliquer clairement au leader nord-coréen, ce qu’il entendait par dénucléarisation totale et complète. Toutefois, ce dernier ne l’a pas entendu de cette oreille et aurait tout bonnement refusé des conditions aussi drastiques.

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Mouammar Kadhafi comme exemple

Une feuille de papier qui s’inspire directement du « modèle libyen« . En effet, à l’époque du colonel Mouammar Kadhafi, la Libye a été sommée de réaliser exactement la même chose. Une situation claire et précise, pour laquelle John Bolton, ancien ambassadeur américain auprès de l’ONU et désormais conseiller du président Trump, souhaite s’inspirer depuis 2004. Toutefois, du côté de Pyongyang, on considère le programme nucléaire comme étant une véritable « assurance-vie« . L’exemple de la mort de Kadhafi, survenu après le démantèlement de son arsenal nucléaire, pousse le régime à rester ferme sur ce point.

Si le président Trump a toujours refusé l’idée de comparer le modèle libyen au modèle Coréen, la fameuse feuille de papier elle, ne laisse toutefois que très peu de place au doute. Invitant à un « démantèlement complet des infrastructures nucléaires » la demande s’axe également sur les armes chimiques et biologiques possiblement développées par le régime communiste. Missiles balistiques et autres lanceurs sont également pointés du doigt. Outre ce démantèlement total, Pyongyang doit également mener un audit sur son programme nucléaire tout en laissant la possibilité aux enquêteurs américains et internationaux de vérifier si tout est en ordre.

Le régime, pas prêt pour ces négociations

Du côté des observateurs, on estime que la stratégie adoptée n’a pas été la bonne. Le régime étant particulièrement frileux, il aurait fallu s’y prendre avec d’autres méthodes de négociation. D’ailleurs, depuis la fin de ces négociations, la situation est au point mort. Selon certaines sources, Pyongyang aurait même réactivé la construction d’un site nucléaire. De son côté, Washington tente de garder le cap, assurant qu’aucune nouvelle sanction économique n’était actuellement étudiée, les Nord-coréens souffrant déjà beaucoup.

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