C’est à Niamey que le président nigérien, Mahamadou Issoufou a appelé ses homologues africains à mettre en place une nouvelle politique visant à lutter contre l’immigration clandestine. Selon ce dernier, la création d’emplois via la transformation des matières premières serait une première étape à envisager afin de lutter efficacement contre ce phénomène.
C’est via un entretien accordé à la chaîne publique sur son bilan, après huit années au pouvoir, que ce dernier a fait cette annonce. S’il s’est déclaré très heureux des résultats de sa présidence, ce dernier a toutefois mis en garde. Selon lui, l’immigration clandestine sera l’enjeu majeur des prochaines années. Résultat, il va falloir trouver un moyen d’y remédier, et ce, de manière efficace et pérenne. Quelques pistes sont d’ores et déjà évoquées, mais il semblerait que la création d’emplois pour la jeunesse, qu’elle soit africaine ou du reste du monde, soit la clé.
L’Afrique doit parier sur ses matières premières
« Ma conviction est que l’Afrique va continuer à être un réservoir de migrants, tant qu’elle restera un simple réservoir de matières premières non valorisées », a-t-il ainsi assuré, expliquant qu’il était enfin temps que le continent prenne en main sa destinée. Remplie de matières premières, l’Afrique a la chance d’être un véritable réservoir en tous genres. Aujourd’hui, les gouvernements doivent ainsi axer leur politique là-dessus, en les transformant directement sur place, par exemple. Cela permettrait ainsi de générer une demande en main-d’oeuvre que la population locale pourra combler.
Le renforcement des échanges entre les États passera quant à lui par la création d’institutions, comme la zone de libre-échange continentale africaine, ou encore certains plans de développements, qu’ils concernent l’agriculture, l’industrie ou encore les infrastructures. Pour mettre un peu plus en lumière son constat, ce dernier a utilisé pour exemple, celui du cacao qui ne représente que 5% du total de la valeur du chocolat. Résultat, un pays producteur de cacao ne retient donc que 5% du bénéfice alors qu’il pourrait entrevoir beaucoup plus s’il gérait la production de A à Z.
Le Niger, pays de la traversée
Le Niger est, depuis quelques années, devenu un pays de transition pour les migrants qui cherchent à se rendre en Europe. Toutefois, les conditions de traversée sont rendues difficiles et de l’aveu même du président Issoufou, un nombre inconnu de personnes sont décédées dans le désert. « Le gouvernement, avec l’appui des partenaires, a engagé un combat résolu contre le trafic des migrants« . Directement concerné par cette vague migratoire sans précédent, le Niger tente donc de trouver des solutions.
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