Maixent Accrombessi, ancien pivot de la politique protocolaire et institutionnel du président gabonais Ali Bongo, est éjecté de son poste de haut représentant du président de la République, vendredi dernier. Une grosse déchéance pour celui qui de l’avis de la presse gabonaise, faisait encore il y a peu la pluie et le Bon Temps au cabinet présidentiel.
Intronisation spirituelle ou politique
Selon un communiqué officiel ce vendredi de la présidence de la république gabonaise, le sieur Maixent Accrombessi Nkani était relevé de ses fonctions de Haut représentant personnel de son excellence le président de la République et « aurait été remis à la disposition de son administration d’origine ». Une formule consacrée selon la presse internationale pour signifier la non attribution d’un quelconque autre poste.
Ce licenciement si pour d’aucun était inévitable depuis le retour de Ali Bongo de sa longue période de convalescence; il reste pour bon nombre d’observateurs un acte politique aux motivations obscures. C’est que l’homme croulerait certes sous les affaires judiciaires en France notamment, et cette éviction de cercle présidentiel pourrait rendre vulnérable l’homme et mettre à nu de possibles implications de son maitre et ami dans ces scandales judiciaires, le président Ali Bongo Odimba. Et si Accrombessi avait été sauvé in extrémis en 2015 par son immunité diplomatique, cela ne sera plus le cas , dans la possibilité de nouvelles évolution dans l’affaire.
En tout cas, Maixent Accrombessi Nkani, aura compris et fait sien l’adage qui dit que « si tu ne sais où tu vas rappelles toi d’où tu viens », en acceptant cet adoubement inespéré dans sa situation de la royauté d’Abomey. Le 17 Mars au palais royal d’Abomey, Maixent Accrombessi est élevé au rang de ‘’Dah’’, une distinction honorifique importante dans la cosmogonie politico-spirituelle du Bénin, et une reconnaissance qui selon la presse béninoise, offrait à l’homme politique un visa politique béninois. Selon un média local, Maixent Accrombessi quitterait volontiers la présidence de Libreville pour la Mairie de Ouidah.
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