Le procès de Komi Koutché s’est ouvert ce jeudi matin dans la capitale espagnole. L’ancien ministre est mis en cause par un audit sur sa gestion du Fond National de la Microfinance (FNM) au Bénin. Ce matin, l’accusé arrêté à Madrid il y a quelques mois n’a pas reconnu les faits qui lui sont reprochés.
» Ma popularité représente une menace politique »
Il dit être poursuivi par le gouvernement béninois pour des raisons politiques. « Je ne suis pas ici en tant que criminel économique comme on a tenté de vous le faire croire » aurait lâché l’ex argentier national devant les juges espagnoles. Sa présence devant eux se justifierait par sa « popularité » qui représente de son point de vue « une menace politique » pour les autorités béninoises. Il assure avoir bien géré le fonds national de la microfinance.
Après son audition et les plaidoiries des avocats de la défense et de l’Etat béninois, le procureur du tribunal de Madrid se serait opposé à son extradition. Il aurait avancé comme motif la création et le mode de fonctionnement de la Cour de Répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). Durant son intervention, le représentant du ministère public aurait critiqué cette juridiction spéciale et le gouvernement béninois.
Il a par ailleurs fait une confidence sur sa prise de position. » C’est la toute première fois depuis 14 ans que nous disons non à une extradition du fait de la nature bancale du dossier » a t-il déclaré. On ignore encore la décision du tribunal puisque le jugement a été mis en délibéré. Le verdict final est attendu dans un délai de 5 jours au moins. Si le président du tribunal s’aligne sur la position du procureur, l’ancien ministre des finances du régime Yayi pourra ainsi échapper à son extradition vers le Bénin.
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