Les citoyens arrêtés par la police républicaine lors de la marche pacifique de l’opposition, jeudi 4 avril dernier à Cotonou, sont jetés en prison. Ils doivent y séjourner au moins jusqu’au 21 mai 2019, date de leur procès. Telle est la décision après leur présentation au procureur de la République hier, lundi 8 avril 2019.Au nombre de cinq, ces manifestants interpellés sont poursuivis pour attroupement non armé susceptible de troubler la paix publique, puni par les articles 238 et 240 du Code pénale. En attendant le procès, ils sont sous mandat de dépôt. Ils sont tous des militants du parti Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), selon le porte-parole dudit parti, l’honorable Nouréni Atchadé interviewé par Frisson radio.
« Ça ne fait (pas) reculer »
Selon le député, cette politique d’arrestation de manifestants d’une marche pacifique ne fera pas reculer l’opposition dans ce qu’elle défend. «Dans aucun pays, ça ne fait reculer ceux qui réclament la droiture, les normes démocratiques. On n’a pas peur. Nous sommes dans nos stratégies. On ne baissera pas les bras tant que nous n’aurons pas les élections inclusives.» martèle-t-il.
Les forces politiques de l’opposition au Bénin manifestaient contre des élections législatives non inclusives. Seuls les deux blocs politiques du chef de l’Etat sont retenus pour ces élections. L’opposition est contre et réclame le respect de son droit de participer aussi à la compétition. «Nous sommes au Bénin. On ne pourra pas accepter qu’on fasse retour au parti unique. Nous voulons aller aux élections. Et l’opposition doit aller aux élections. Il doit avoir nécessairement des élections inclusives.» insiste le député.
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