Le grand projet chinois des nouvelles routes de la soie continue de se développer et, bien logiquement, attire les convoitises de certaines nations qui voient d’un bon œil l’arrivée de nouvelles opportunités sur le marché. C’est notamment le cas de la Russie qui a confirmé être prête à soutenir la Chine dans son entreprise, en fournissant pétrole et gaz.
Invité en Chine, à l’occasion du Forum de la Nouvelle route de la soie, Vladimir Poutine n’a pas fait de mystères. En effet, ce dernier a confié que Moscou était en capacité d’assurer la production et la livraison de pétrole à de nombreux pays, dont la Chine. Une manière pour le Kremlin de s’imposer en tant que partenaire numéro un de Pékin, en matière d’énergie. Aujourd’hui, le premier pays producteur de pétrole, produit 11,5 millions de barils par jour, mais pourrait privilégier la Chine, si le pays venait à en faire la demande. Une collaboration qui s’inscrit dans, l’immense projet chinois, de développer routes, ponts, gares et autres infrastructures en direction de l’Europe, afin d’inonder le marché de ses biens.
Le pétrole russe intéresse Pékin
Toutefois, le président Poutine a assuré que si collaboration, il y avait, celle-ci se ferait dans le respect des règles imposées par l’OPEP, règles qui visent à maintenir la production de brut à un certain niveau. Si tous les pays membre de l’organisation régissant la production mondiale de pétrole se sont mis d’accord afin de réduire leur production de pétrole de 2,8% par rapport à l’an dernier, la Russie elle, a toujours refusé, n’agréant qu’à la moitié de cette réduction. Tentant de se réguler, le marché de l’énergie pourrait toutefois effectuer un bond dans l’inconnu à cause des sanctions américaines imposées à l’encontre de l’Iran.
Le marché du pétrole, suspendu aux sanctions iraniennes
Prévues pour le mois de mai prochain, ces sanctions risquent d’empêcher Téhéran de produire et exporter son pétrole. En outre, les dérogations accordées à la Chine, l’Inde, la Turquie, le Japon, la Corée du Sud, l’Italie et la Grèce seront également annulées. Résultat, si la Russie confirmera sa place de leader en matière de production et vente de brut, les prix eux pourraient connaître une véritable flambée, l’offre se réduisant drastiquement. En outre, il apparaît compliqué de savoir si le vide laissé par l’Iran, sera facilement comblé.
La Russie livrera également le gaz chinois
Enfin, le président Poutine a également tenu à souligner que la Russie tiendrait tous ses engagements en matière de livraisons de gaz. D’ici à 2019, Pékin devrait augmenter le volume de consommation et c’est le gazoduc Force de Sibérie, livrant directement la Chine, qui devrait bénéficier de cette nouvelle demande. En outre, afin d’assurer la bonne entente, Moscou envisage également de renforcer et améliorer les capacités du tout premier projet russe de gaz liquéfié, baptisé Sakhaline 2.
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