Hisham Hendi, nouveau directeur général de Vodacom Tanzanie, et plusieurs membres du personnel ont été arrêtés mardi à Dar es-Salaam. Ces employés de la compagnie de télécommunications, leader en Tanzanie, seraient accusés d’ « utilisation frauduleuse d’installations de réseau » ayant privé le gouvernement tanzanien de près de 5 millions de dollars de recettes.
Une main de fer sur les acteurs économiques
Sous M. Magufuli, et selon la presse internationale, le secteur privé aurait été soumis à des réformes injustifiées de la part des percepteurs. Plusieurs hommes d’affaires de premier plan ont été arrêtés pour des accusations de blanchiment d’argent forgées de toutes pièces et ne pouvant pas être libérées sous caution. En juin 2018, deux autres dirigeants de sociétés de téléphonie mobile ; Le Van Dai de Halotel Tanzania et Sherif El Barbary de Zanzibar Telecom Company (Zantel) étaient accusés de fraude dans le cadre d’une répression contre l’évasion fiscale.
Bien que le gouvernement insiste sur le fait que l’économie continue de se développer à un rythme sans précédent, d’autres données économiques, telles que le ralentissement de la croissance du crédit et la hausse des créances irrécouvrables, suggèrent le contraire.
L’affaire de Vodacom survient deux ans après l’obligation par le régime de John Magufuli, de mettre en bourse 25 % des actifs de la société et environ une semaine après la confirmation de M. Hendi, précédemment administrateur délégué par intérim, au poste de directeur général de la première entreprise de télécommunications du pays, avec des parts de marchés. Les infractions mises à la charge du DG et de ses collaborateurs, comprendraient, l’utilisation de cartes SIM non enregistrées, fonctionnant sans licence, l’importation et l’installation illégales d’équipements de communication et l’utilisation frauduleuse de réseaux de télécommunication.
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