Traitement de Carlos Ghosn : un avocat japonais remet les pendules à l’heure

Akira Hashimoto, un avocat spécialisé dans le droit des affaires s’est penché dans la presse française sur les conditions de détention et le traitement auquel est soumis Carlos Ghosn, l’industriel libano-brésilo-français. A la faveur d’une interview qu’il a accordée au journal «Le Parisien», il a refuté les allégations des proches du mis en cause notamment son conseil et son épouse qui estimaient que l’ancien responsable de Nissan était victime de « torture » de la part des autorités japonnaises. Il est également revenu sur les conditions de son interpellation le jeudi dernier.

Un traitement de faveur pour Ghosn

Après trois inculpations, l’ex-PDG de Renault-Nissan est toujours entendu par les enquêteurs du parquet de Tokyo sur des soupçons de détournement de fonds de Nissan qui pèsent sur lui. Mais les conditions dans lesquelles il est détenu ne sauraient être assimilées à la torture selon les déclarations faites par l’avocat Akira Hashimoto. A en croire l’homme de droit, il bénéficierait même de certains privilèges qui sont liés à sa renommée internationale. «M. Ghosn jouit plutôt d’un traitement de faveur. S’il n’avait pas été connu internationalement, il serait resté en détention jusqu’au procès, qui ne devrait pas commencer avant la fin de l’année. » a-t-il indiqué.

Pour lui, l’autre faveur qui est accordée à l’ex numéro 1 de Renault-Nissan est le lit sur lequel il dort. «C’est un traitement de faveur, parce qu’il est étranger et qu’il n’y est pas habitué. Les autres dorment sur un tatami. Les prisonniers en France ont droit de regarder la télévision, de fumer… Au Japon, rien de tout ça.» martèle-t-il à nouveau. Revenant sur les conditions de son interpellation qui a été faite tôt dans la matinée, l’avocat japonais rappelle que le traitement doit être le même pour tout le monde à ce niveau.

Pour étayer sa thèse, il a évoqué le cas d’un membre du gouvernement qui avait été également arrêté. «Ce n’est pas non plus pour l’humilier. Quant à l’heure de l’arrestation, c’est habituel. » a-t-il rassuré.

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Une réponse

  1. Avatar de Lanceur d'alertes
    Lanceur d’alertes

    Il s’agit de bien de torture car il y a eu viol si on en croit ce témoignage : https://www.challenges.fr/monde/la-prison-de-carlos-ghosn-vue-par-un-ancien-detenu_639332
    D’après l’article 11 de la Déclaration des droits de l’ONU, ses conditions de détention sont illégales : https://www.un.org/fr/universal-declaration-human-rights/index.html

    « Le viol est défini par le Code pénal (article 222-23) comme tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise. C’est un crime passible de la cour d’assises.  »

    De plus, la science prouve que ce qui est fait à tout prisonnier est une torture qui n’a aucun sens si des aveux sont effectués : https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/psychologie/comment-faire-avouer-un-innocent-8475.php (il faut donc se baser sur des faits et cela ne sert à rien de garder sous torture un innocent).
    Il y a de nombreuses tortures qui ne sont pas indiquées dans cet article.

    Dois je rappeler que ce traitement va à l’encontre des Droits de l’Homme ? Si cela être traité mieux que les autres prisonniers, il est inquiétant d’imaginer toutes les tortures à travers tout le pays.

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