Tuerie de Christchurch : rebondissement après la décision d’un juge

Une décision à laquelle personne ne s’attendait. En effet, vendredi, un juge néo-zélandais en charge de gérer l’affaire concernant l’attaque perpétrée par l’Australien Brendon Tarrant, 28 ans, a décidé de demander à ce qu’une expertise psychiatrique soit menée. Celle-ci devra notamment définir si le jeune homme est, oui ou non, apte à être jugé comme un prévenu classique pour ses 50 meurtres.

C’est le juge Cameron Mander, qui, au cours d’une courte audience tenue du côté de Christchurch, qui a ordonné cette étude. Celle-ci devrait notamment définir si ce suprémaciste blanc, adepte de la théorie du grand remplacement, est apte à être jugé le temps d’un procès qui s’annonce long, compliqué et surtout, très douloureux. Responsable de la mort de 50 personnes, Tarrant sera également jugé pour 39 tentatives d’homicide.

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Tarrant, apte à être jugé ?

Présent digitalementTarrant était en lien avec le tribunal, via une conférence vidéo. À l’annonce de cette demande, ce dernier est resté impassible, immobile, comme depuis le début de l’audience. D’ailleurs, ce dernier n’a été que très peu interrogé, le tribunal ne lui permettant même pas de dire s’il comptait plaider coupable, ou non. Les familles de victimes elles, regrettent cette attitude. Yama Nabi, fille d’un homme assassiné, a par exemple assuré vouloir voir si ce dernier ressentait une émotion particulière, scruter ses réactions.

Il pourrait se représenter seul

Une situation compliquée à vivre, d’autant plus que les médias ont désormais reçu l’interdiction de filmer et de photographier le prévenu. Résultat, les familles de victimes n’arrivent pas forcément à avoir d’images actuelles du suspect numéro 1 de cette fusillade, difficile donc de savoir si sa ligne a évolué ou non. Certains estiment en revanche qu’il s’agisse ici d’une bonne idée, Tarrant ayant limogé son avocat commis d’office après sa toute première comparution. Une décision qui laisse penser que ce dernier pourrait envisager de se défendre seul, faisan de ce procès un outil de propagande à ses idées et surtout, une sorte de « mascarade » peu sérieuse.

Le suspect numéro 1, placé à l’isolement

Tarrant lui, vit à l’isolement depuis son incarcération. Séparé des autres détenus, ce dernier est surveillé 24 heures sur 24 et n’a aucun accès à la télévision, la radio ou encore les journaux. Il lui a également été refusé le droit de visite. Il se murmure d’ailleurs qu’il pourrait vivre dans ces conditions le temps de sa condamnation – s’il était amené à être reconnu – coupable. En effet, la majorité des détenus étant polynésiens, le risque de représailles est relativement élevé. Résultat, afin d’éviter une situation qui pourrait dégénérer, l’administration étudierait cette option.

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