Vendredi dernier, l’administration Trump a annoncé la mise en place de sa nouvelle série de sanctions économiques imposées à l’encontre du gouvernement Maduro. Cette fois-ci, ce sont les échanges de pétrole, organisés entre Caracas et Cuba, qui ont été directement visés. Une annonce effectuée à l’occasion d’un discours tenu face à la communauté des exilés vénézuéliens.
Mike Pence, vice-président des États-Unis, a ainsi confirmé que 34 navires de la société pétrolière détenue par l’État Vénézuélien, Petroleos de Venezuela, S.A. Ainsi que deux sociétés internationales, spécialisée dans le transport de pétrole entre les deux nations. Dans son discours, Pence a ainsi tenu à remettre les choses au point, assurant que le pétrole vénézuélien, appartenait au peuple. Principale ressource du pays, ce dernier pèse un poids considérable au sein des finances du Venezuela.
Les USA veulent frapper fort
L’objectif des sanctions est ainsi de redéfinir l’entente entre le Venezuela et Cuba, qui, avec la Chine et la Russie, soutient officiellement le gouvernement Maduro. Selon une récente étude menée par les officiels américains, les navires vénézuéliens et cubains effectuant les voyages, ont désormais tendance à laisser leurs transpondeurs dans leur propre port, afin de ne pas être suivi à la trace. Une technique notamment utilisée dans des pays comme l’Iran qui s’offrent ainsi un peu de temps vis-à-vis des sanctions imposées.
La décision américaine de directement toucher ces navires et sociétés, aura un impact considérable sur les finances vénézuéliennes. Dans les chiffres, cela sera effectivement considéré comme si le Venezuela avait connu une période d’un mois entier, sans avoir pu vendre de pétrole à l’étranger. De quoi accroître la pression sur les épaules de Nicolás Maduro. Pour rappel, le Venezuela est actuellement englué dans une terrible crise économique, politique et sociale. Si aucune avancée réelle n’a été constatée jusque-là, les États-Unis et Juan Guaido continuent de toucher au cœur du pouvoir, frappant donc, là où ça fait mal.
Maduro, contesté, mais toujours en place
Il y a quelques semaines, le département américain du Trésor, annonçait là encore une sanction, à l’encontre d’une banque russe, accusée de venir en aide au gouvernement Maduro, malgré les avertissements américains. Pour les Vénézuéliens, le quotidien lui, n’a pas du tout évolué et il semble difficile d’évaluer la façon dont les annonces américaines ont un impact sur le pouvoir en place. Selon un officiel américain, Washington semble toutefois convaincu qu’à un moment ou à un autre, Maduro sera obligé de passer la main. D’ailleurs, de nouvelles sanctions sont attendues, alors que la réponse militaire elle, est toujours étudiée, l’arrestation possible de Juan Guaido étant un élément étudié de très près.
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