En Guinée, Alpha Condé laisse planer le doute sur une possible révision de la constitution. Ce qui inquiète l’opposition, foncièrement opposée à un troisième mandat de l’homme fort de Conakry. Les mouvements de foule organisés pour dissuader M Condé de réviser la loi fondamentale du pays, ne finissent pas toujours bien. Alors qu’il était en déplacement à Kindia, une ville située à 135 km de Conakry, les antirévisionnistes ont organisé une manifestation pour lui rappeler leur opposition à un quelconque troisième mandat.
« Pas de troisième mandat, pas de référendum »
Huit d’entre eux ont été arrêtés. Pour Alseny Farinta Camara, c’est parce que ses camarades portaient des t-shirts frappés d’inscriptions hostiles au troisième mandat du président Guinéen qu’ils ont été interpellés. Ils n’ont violenté, ni insulté qui que ce soit . Tout leur tort , c’est d’avoir chanté l’hymne national du pays en exhibant ostensiblement les messages comme : « pas de troisième mandat, pas de référendum et pas de glissement du calendrier électoral au-delà du 21 décembre 2020 ». « Il n’ont rien fait de mal » martèle-t-il en informant au passage qu’il était sans nouvelle d’un neuvième manifestant depuis samedi. Du côté des autorités guinéennes on essaie d’expliquer les raisons de ces arrestations.
« ça va être la jungle »
Pour le préfet de Kindia Nfansoumane Touré, il est important de prendre des dispositions pour éviter des débordements quand le président se déplace, « sinon , ça va être la jungle ». « Celui qui veut faire ce qu’il veut, quand il veut et comme il veut « Non »! » a-t-il fermement averti. Ce n’est pas la première fois que des manifestants hostiles au troisième mandat d’Alpha Condé sont arrêtés. Des interpellations ont déjà été signalées à Kankan, Coyah et Kouroussa.
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