737 Max : ce n’est pas encore la fin du calvaire pour Boeing

Alors que Boeing semblait voir le bout du tunnel, voilà que la réunion organisée le 23 mai dernier au Texas entre les différentes autorités mondiales de l’aviation civile, n’a pas eu les conséquences escomptées. En effet, l’avionneur américain, qui espérait une levée totale ou partielle des interdictions de son 737 MAX, a vite déchanté.

Ainsi, c’est après huit heures de longues discussions au cours desquelles personne n’a réussi à s’accorder, que les 737 MAX vont rester sur les tarmacs pour une durée encore indéterminée. « Le seul calendrier est de s’assurer que l’avion est sûr avant de voler », a d’ailleurs confié Dan Elwell, chef intérimaire de la FAA, l’Agence fédérale américaine de l’aviation, en marge de cette réunion. Une sortie qui tend à prouver que la plupart des autorités mondiales de l’aviation, se posent énormément de questions quant à la FAA et sa proximité avec Boeing.

Publicité

Un report illimité dans le temps

Selon certaines sources, toutes ont posé énormément de questions aux autorités américaines, souhaitant notamment de nombreuses clarifications. Si aucun consensus n’a été trouvé entre les partis, chaque nation était amenée à prendre sa propre décision, de manière indépendante. Toutefois, Boeing n‘ayant pas rendu à temps la mise à jour de son système anti-décrochage MCAS afin que celui-ci soit étudié et évalué, alors même qu’il avait confirmé que ce dernier était prêt à la certification, tend à prouver qu’il y a encore énormément de travail à fournir. Ainsi, en attente de clarifications et de matériel à étudier, personne ne s’est prononcé, prolongeant de fait, la suspension de vol des 737 MAX, jusqu’à ce qu’une nouvelle rencontre soit organisée. Pour le moment, aucune date n’a été avancée.

Boeing, en retard, la FA prouve son indépendance

Selon certains experts, les États-Unis devraient toutefois lever l’interdiction de vol d’ici à la fin de l’été avant d’être suivi par d’autres autorités mondiales, dans les mois qui suivent. Ce nouveau retard s’explique quant à lui, par la volonté de la FAA de prouver son indépendance vis-à-vis de l’avionneur américain. De nouvelles questions ont ainsi été posées, ce qui a poussé Boeing à mieux se préparer. « Une fois que nous aurons répondu aux demandes d’information de la FAA, nous serons prêts pour le vol de certification et soumettrons la documentation définitive pour la certification », a d’ailleurs confirmé le constructeur américain. Suite à cette étape, un vol d’essai avec analyse poussée des résultats sera ensuite effectué. Enfin, la question de la formation des pilotes est actuellement en suspens, la FAA n’ayant toujours pas déterminé quelle forme celle-ci prendra. 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité