737 Max : le mea-culpa de Boeing

Il y a quelques mois, boeing faisait la une des médias. En cause, un incident de l’un de ses avions Lion Air. Quelques semaines plus tard, au mois de mars, c’est un autre incident, celui d’Addid Abeba qui fera parler. Dans les deux cas, l’avionneur américain est mis en cause, dans les deux cas, à cause de son système anti-décrochage MCAS.

Depuis, la firme américaine a tout mis en œuvre afin de se racheter. Sa flotte de 373 MAX clouée sur les tarmacs du monde entier, Boeing travaille à mettre à jour son logiciel MCAS mais surtout, mieux entraîner ses pilotes. Il faut dire que, dans les deux cas, la défaillance du système ,couplée à l’inexpérience des pilotes en matière de gestion de risques liés au MCAS, est pointées du doigt. Aujourd’hui, face aux nombreuses pressions, un simulateur de vol a été développé et devrait être dévoilé au grand jour à la fin de l’année. Correction, informations supplémentaires et mise en situation dangereuse feront partie de l’entraînement des pilotes.

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Boeing reconnaît son erreur

Aujourd’hui, il n’existe qu’un seul simulateur spécifique au 737 MAX aux États-Unis. Basé à Miami, en Floride, celui-ci n’est pas accessible à tous puisqu’il est la propriété de Boeing. Résultat, les compagnies aériennes entraînent leurs pilotes et les forment, sur un simulateur spécialement travaillé pour les 737 NG, soit la version précédente du 737 MAX. À l’époque, personne n’avait perçu les risques et, selon la Southwest, Boeing avait assuré que les différences entre un 737 NG et un 737 MAX, étaient relativement minimes. Problème, le 737 NG ne dispose pas de système anti-décrochage MCAS.

La FAA, contre le simulateur de vol

Via un communiqué de presse, Boeing a pour sa part, reconnu pour la toute première fois un défait de conception dans son système. Un aveu certes, important et presque obligatoire, mais qui vient là encore ternir un peu lus l’image de la firme. Il faut dire que l’avionneur a tout tenté afin de se dédouaner, allant même jusqu’à remettre en cause la fiabilité de ses pilotes. Dans le cadre du crash de l’Ethiopian Airlines, les pilotes bien que très jeunes (29 et 25 ans) ont toutefois appliqué toutes les mesures d’urgence, respectant le protocole à la lettre. 

Pour sa part, la FAA, l’autorité régulatrice de l’aviation américaine, se réunira le 23 mai prochain, Fort Worth, en compagnie des autres régulateurs mondiaux afin d’échanger sur le sujet de la formation des pilotes, point crucial du double incident. Toutefois, la FAA elle, semble se positionner en défaveur du simulateur de vol, tandis que les Canadiens et les autorités du reste du monde, militent en sa faveur. D’âpres négociations devraient ainsi avoir lieu en milieu de semaine prochaine.

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