Corée du Nord : Kim Jong-un ordonne des tirs de missile

Alors que le processus de dénucléarisation était censé être engagé au sein de la péninsule Coréenne, Kim Jong-un, marqué par les échecs successifs de ses rencontres avec Donald Trump, a visiblement décidé de relancer sa course à l’armement. Depuis quelques semaines, déjà, ce dernier laissait entendre, avec son gouvernement, qu’il pourrait reprendre ses activités si rien ne s’arrangeait.

Ainsi, après que des rumeurs aient fait état de la reconstruction d’un site de production et de tirs de missiles, démantelé en marge des négociations entre Pyongyang et Washington, la situation vient de véritablement s’aggraver ce samedi. Aux alentours de 9h du matin, heure locale, la Corée du Nord aurait ainsi lancé plusieurs missiles à courte portée en direction de la mer du Japon. Une annonce directement confirmée par l’armée sud-coréenne. Ainsi, il était 9h06 et 9h27, lorsque Pyongyang a tiré une salve de missiles, qui ont parcouru entre 70 et 200km au-dessus de la mer du Japon.

Publicité

Pyongyang menace d’un « résultat indésirable »

Un tir qui intervient quelques jours seulement après que le régime communiste ait haussé le ton face à la politique menée par Washington, avertissant d’un « résultat indésirable » si les choses n’avançaient pas d’ici à la fin de l’année. Choe Son Hui, vice-ministre nord-coréen des Affaires étrangères, assurait toutefois que la position de Pyongyang en matière de dénucléarisation, restait la même que depuis quelques mois, toutefois, les choses se doivent d’évoluer et cela ne passera que par un changement d’attitude et de position des États-Unis.

Pompeo, plus souhaité à la table des négociations

Du côté de Séoul, on estime ce coup tactique, bien maîtrisé. Dans les faits, ces tirs ne violent en rien le moratoire que s’est imposé Kim Jong-un puisque celui-ci ne s’applique qu’aux « missiles balistiques intercontinentaux ». Toutefois, il s’agit là d’un réel rappel visant à montrer que la Corée du Nord continue d’exister et qu’elle a les moyens de faire pression afin d’arriver à ses fins , ou tout du moins, négocier.

Cependant, c’est bien là que le bât blesse. Si Pyongyang désire l’arrêt total des sanctions imposées à son encontre, Washington y est fermement opposé. Un accord sera-t-il trouvé d’ici à la fin de l’année, comme souhaité par la Corée du Nord ? Pour le moment, difficile de savoir, d’autant plus que le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, n’est plus le bienvenu à la table des négociations, ce dernier étant accusé d’avoir « des idées insensées et dangereuses ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité



Publicité