Battu par Benoit Hamon lors des primaires socialistes, l’ancien Premier ministre français, Manuel Valls a essuyé une nouvelle défaite ce weekend, ne terminant que quatrième des municipales de Barcelone. Un nouvel échec qu’il souhaite toutefois vite balayer d’un revers de la main, lui qui compte bien s’installer durablement au sein de l’opposition.
« Ma candidature était un défi difficile, et je le savais depuis le début. Mais maintenant, mon engagement pour Barcelone continue« , déclaré l’ancien ministre à l’occasion d’un discours tenu quelques instants après la divulgation des premiers résultats. Avec 13%, ce dernier est arrivé très loin des deux concurrents qui s’affronteront pour la mairie de Barcelone, à savoir Ernest Maragall, candidat du parti indépendantiste Gauche républicaine de Catalogne à environ 21% et Ada Colau maire sortante de gauche radicale, elle aussi, à 21%.
Valls, un futur en Espagne
Sa candidature elle, n’a jamais décollé. En effet, après avoir occupé les premiers rangs en France durant de nombreuses années, Valls a profité d’une règle européenne autorisant tout citoyen à se présenter à des élections locales dans un autre pays que le sien, afin de tenter sa chance hors des frontières de l’hexagone. Moquée en France, cette décision a également été mal perçue en Espagne où Valls a dès lors été vu comme un arriviste. Aujourd’hui, s’il a confirmé vouloir s’implanter durablement à Barcelone, son objectif est de se présenter comme principale alternative à l’indépendance catalane. Son idée ? Regrouper et unir les partis constitutionnalistes, trop éparpillés à son goût.
Ciudadanos, un parti mal perçu
Autre point qui a joué en sa défaveur, l’alliance du parti Ciudadanos, le sien, avec le parti d’extrême droite Vox en Andalousie. Une décision qu’il a toutefois renié, assurant que toute alliance avec Vox le pousserait à considérer le contrat moral passé avec Ciudadanos, comme étant rompu. La suite ? Un premier conseil Barcelonais tenu le 15 juin prochain et probablement un futur en Espagne ou certains estiment qu’il pourrait avoir sa place au sein du parlement régional, voire même à Madrid. Une nouvelle carrière débute donc pour l’ancien chef du gouvernement français.
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