Rashida Tlaib, première élue palestino-américaine de l’histoire du Congrès a récemment fait polémique outre-Atlantique, après avoir tenu des propos jugés déplacés, au sujet de l’holocauste. En effet, cette dernière a récemment pointé du doigt l’attitude des républicains qui n’ont pas hésité à la taxer d’antisémitisme.
« Il y a, vous savez, une sorte de sentiment d’apaisement, c’est ce que je dis toujours aux gens, lorsque je pense à l’Holocauste, et à la tragédie de l’Holocauste, et au fait que ce soit mes ancêtres, les Palestiniens, qui aient perdu leurs terres, et certains leurs vies, leurs moyens de subsistance, leur dignité humaine, leur existence, sous de nombreux aspects ont été annihilés… Je veux dire, tout cela a été fait pour tenter de créer un refuge sûr pour les Juifs, après l’Holocauste, après la tragédie et l’atroce persécution des Juifs à travers le monde à cette époque. » Une sortie qui a provoqué la colère d’une bonne partie du Congrès.
Trump décide de réagir
Très vite, les élus républicains sont ainsi montés au créneau. La polémique elle, a été telle, que même le président Trump a dû se résoudre à réagir. Dans les faits, Tlaib a sous entendu trouvé une sorte d’apaisement en pensant à l’Holocauste. Une phrase déplacée et polémique qui a très vite ému les représentants républicains. Liz Cheney, haute responsable du parti, s’est ainsi indignée qu’une telle phrase ait pu être prononcée. De son côté, Donald Trump a estimé que Tlaib entretenait une « haine incroyable » à l’encontre d’Israël.
Les démocrates montent au créneau
Visiblement touchée par le tumulte entourant sa déclaration, Rashida Tlaib a décidé de réagir par la voix de sa porte-parole. Selon elle, jamais l’élue n’a assuré ressentir un sentiment d’apaisement lorsqu’elle était amenée à parler de l’Holocauste. Ses propos auraient ainsi été déformés afin d’inciter à la haine. Une défense appuyée par Nancy Pelosi, présidente démocrate de la chambre des représentants qui a pointé du doigt les efforts grossiers du président américain afin de déformer les propos tenus par la jeune élue.
Même son de cloche chez Steny Hoyer, chef de la majorité, qui a pointé du doigt des propos repris hors contexte. Selon ce dernier, les républicains devraient d’ailleurs s’excuser de jouer sur ces propos. Un journaliste, Yair Rosenberg, a toutefois pointé du doigt une incohérence historique dans la sortie signée Rashida Tlaib. Selon cette dernière, les Palestiniens auraient ainsi offert un refuge aux Juifs. Un fait contesté par le journaliste de Tablet, qui a toutefois ajouté que ces propos n’avaient rien d’antisémites.
