Donald Trump met en garde. En effet, le président des États-Unis a décidé d’accentuer la pression sur la Chine, assurant qu’il était plus judicieux de négocier maintenant, l’accord commercial, plutôt qu’en 2020. Selon lui, si le président américain venait à être réélu, il ne laisserait absolument aucune marge de manœuvre à Pékin.
Aujourd’hui, plus de 250 milliards de dollars d’importations chinoises subissent une hausse des tarifs des droits de douane. Vendredi, le taux ont d’ailleurs encore augmenté, passant de 10 à 25% pour 200 milliards de biens importés aux États-Unis. Trump lui, ne lâche rien et a confirmé qu’une procédure en vue d’imposer une hausse des droits de douane sur le restant des biens importés par la Chine aux États-Unis, était en cours. Des droits de douane qui pourraient donc augmenter pour 300 autres milliards de dollars.
La stratégie chinoise, bien définie
Si cette annonce est confirmée, la hausse des prix n’aura toutefois pas lieu avant plusieurs semaines, si ce n’est mois. Un bon moyen toutefois d’accentuer la pression sur le groupe de négociateurs chinois. De son côté, Trump a assuré sur les réseaux sociaux que la stratégie chinoise était d’attendre 2020 et voir si un démocrate pourrait remporter les élections et changer de politique. Toutefois, celui-ci a assuré qu’en cas de réélection, il ne lâchera absolument rien à la Chine, quitte à se montrer impitoyable. En outre, le quarante cinquième président américain a invité les industriels de son pays à produire sur le sol américain plutôt que d’importer des bien Chinois, et ce, afin de ne pas être impactés par la hausse des prix.
Cependant, cette hausse annoncée des droits de douane, risque de toucher en premier lieu les consommateurs et non les sociétés. En effet, les douanes ne facturent pas directement aux exportateurs, mais aux importateurs. Résultat, si une entreprise américaine continue d’importer de Chine, elle paiera ses produits plus chers. Cela se fera ensuite ressentir sur les prix, qui seront gonflés en vue de préserver une bonne marge aux industriels. L’idée ici, est donc d’empêcher les entreprises américaines de puiser en Chine afin de produire localement.
Les ménages, premiers impactés
Selon les premiers calculs de l’organisation Trade Partnership, une famille américaine, modeste, de quatre personnes, verra son panier moyen annuel augmenter de 767 dollars. Un véritable manque à gagner pour les ménages qui vont donc être les premiers impactés. De son côté, la Chine a confirmé ne pas vouloir céder sous la pression. Les dernières séances de négociation, tenues jeudi et vendredi à Washington, n’ont donné lieu à aucun accord, même si les discussions ont été « franches et constructives » selon le chef de l’État.
